L’équipementier automobile Valeo prévoit de supprimer 868 postes sur huit de ses sites françaisa indiqué la direction du groupe mercredi, sans préciser de délai.
Les sites de La Suze-sur-Sarthe (Sarthe) and La Verrière (Yvelines) will be closed. La plupart de leurs salariés se verront proposer des postes sur d’autres sites Valeo à proximité. Le site de L’Isle-d’Abeau (Isère) ne fermera pas, mais va réduire ses effectifsavec 70 salariés au lieu de 308 jusqu’à présent. Les sites de Sainte-Florine (Haute-Loire), Reims (Marne), Laval (Mayenne), Amiens (Somme) et Limoges (Haute-Vienne) sont également touchées.
Le syndicat Force ouvrière (FO) estime le total à 1 282 suppressions de postes, sur 13 500 salariés en France, si les salariés refusent leur mutation et si l’on prend également en compte les postes vacants supprimés.
« Une annonce dramatique »
Cette annonce est “un projet” ne le faites pas « le calendrier et les modalités seront discutés prochainement», a déclaré le porte-parole du groupe. “Nous avons travaillé pour avoir un plan qui protège les opérateurs de production »qui ne sont pas concernés par les départs contraints, a-t-il souligné.
“C’est une annonce dramatique”a réagi Bertrand Bellanger, de FO. “Réduire les coûts est peut-être nécessaire, mais sacrifier des emplois et affaiblir l’avenir du secteur en France est une erreur stratégique“, a-t-il jugé. « L’électrification de l’automobile représente un tournant majeur pour le secteur. Mais cela ne doit pas se faire au détriment des salariés »dit-il.
A La Suze-sur-Sarthela fermeture était redoutée depuis plusieurs mois par les 270 salariés. Le site a été mis en vente cet été et le groupe cherchait un repreneur. Les salariés ont mené plusieurs actions, dont une mouvement de grève une dizaine de jours en octobre et une démonstration. “Nos dirigeants doivent comprendre que sans usines, il n’y aura rien. Ce sera un département en ruines, sans avenir pour nos enfants. »ont alors souligné les salariés.
La crise automobile européenne
Le groupe Valeo avait déjà annoncé en janvier qu’il envisageait de supprimer 1.150 postes dans le monde, dont 235 en France, principalement à des postes de direction, sur 109.900 salariés dans le monde.
C’est encore un autre géant du secteur automobile souffrent du ralentissement du marché automobile européen et d’annoncer des suppressions d’emplois, notamment après Michelin qui a annoncé la fermeture des usines de Cholet et Vannes début novembre.
Valeo, spécialisé dans les systèmes électroniques et d’éclairage, souffre également deune électrification qui patineavec «beaucoup de reports de lancements de nouvelles productions chez les constructeurs»expliquait fin octobre son directeur général Christophe Périllat. Valeo a ensuite revu légèrement à la baisse son objectif de chiffre d’affaires pour 2024 (-3,2%), à 21,3 milliards d’euros.