L’entreprise, spécialisée dans la sélection, l’assemblage, le conditionnement et la commercialisation d’huiles végétales conventionnelles et biologiques, est basée à Zac Mitra à Saint-Gilles. Elle investira plus de 5 millions d’euros pour doubler ses capacités de stockage et augmenter ses capacités de production, créant ainsi une dizaine d’emplois.
« Lorsque mon beau-père a décidé de créer cette usine, elle était conçue pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. C’était 20 millions d’euros. C’était un objectif ambitieux. Il fallait être optimiste. Et il avait raison de l’être. » Christian Port est le gendre de Serge Filhol, le beau-père en question. Depuis 2020, il est président de la compagnie pétrolière Cauvin, qui poursuit son développement.
Implantée depuis 2017 sur le site de la Zac de Mitra, sur la commune de Saint-Gilles, Cauvin, qui n’était qu’un confiseur d’olives à sa création en 1930, sélectionne, assemble, conditionne et commercialise des huiles végétales conventionnelles. et biologique dans une usine de près de 4500 m2. L’entreprise, qui emploie 47 personnes, dispose aujourd’hui d’une capacité de stockage de plus de 1 000 tonnes de pétroles bruts, d’un atelier de concassage permettant la production de 3 000 litres d’huiles biologiques par jour et d’un potentiel de conditionnement de 15 000 litres/heure sur quatre lignes automatisées. . Elle s’approvisionne principalement en Espagne pour l’huile d’olive conventionnelle et en Tunisie pour le bio, un marché qui représente 40 % de son chiffre d’affaires.
Le challenger qui défie les grands
Sur un terrain de 10 000 m2 adjacent à celui sur lequel il est implanté, qu’il a acquis et dont le permis de construire est purgé de tout appel, Cauvin ambitionne d’agrandir son site de production. Le nouveau bâtiment, de 4000 m2, sera relié à l’actuel. D’un coût de 5,5 millions d’euros, ce nouvel équipement devrait entrer en service fin 2026.
Cet investissement correspond à une logique de développement de Cauvin dont le chiffre d’affaires a doublé depuis 2018, passant de 26 M€ à 52 M€. 48% de ce chiffre est réalisé dans les grandes et moyennes surfaces. L’entreprise est présente dans toutes les grandes enseignes françaises de distribution. Le reste du chiffre est réalisé dans l’industrie (alimentaire et cosmétique) et l’exportation. « Avec notre nouvelle usine, nous augmenterons nos capacités de stockage et de production. Nous aurons également un nouvel atelier de packaging”dit Christian Port qui, sur le marché de l’huile d’olive, se définit volontiers comme “le challenger” qui n’a pourtant pas peur de défier les grands.
Un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros d’ici 2030
Cauvin est également spécialisé dans les huiles aromatisées. Dans son usine actuelle, un atelier de trituration permet le pressage d’huiles de graines biologiques (colza, lin, chanvre…). En France, elle est leader sur le marché de l’huile de noix et de sésame.
Bien que présente en France, l’entreprise s’est également attaquée au marché de l’export. Présente dans une quinzaine de pays, elle représente 84 % de ce marché en Chine et s’est lancée à l’attaque du marché américain en créant, en 2023, une filiale outre-Atlantique.
Le nouveau projet de Cauvin vise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros d’ici 2026, dont 10 millions d’euros à l’export. La création d’une dizaine d’emplois est prévue. Ce projet permettra également une meilleure maîtrise des coûts de stockage. Actuellement, une partie du stockage est externalisée, générant des coûts et des déplacements supplémentaires entre les deux sites. L’internalisation de ces processus offrira une plus grande flexibilité et un meilleur contrôle des stocks, contribuant ainsi à une gestion plus efficace des ressources et à une réduction de l’impact carbone.
« L’objectif, conclut Christian Port, Cela représente un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros d’ici 2030. »
Frédéric Prades