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Basé sur les notes des clients Google, un nouveau classement révèle le Top 30 des meilleurs restaurants de Toulouse. Mais peut-on faire confiance aux opinions de ses profanes ?
Au Pois gourmand, Les Sales Gosses et Oh la vache ! Ce sont les trois adresses qui arrivent en tête du Top 30 des meilleurs restaurants toulousains les mieux notés par leurs clients sur Google, réalisé par une entreprise, dimanche.
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« Pour établir ce classement, nous avons parcouru tous les comptes Google des restaurants toulousains afin de récolter le maximum d’avis laissés par leurs clients », annonce Yohan Bisson, responsable communication et développement chez Sundays, leader des solutions de paiement pour restaurants. « Pour nous, ces avis Google sont cruciaux. Nous incitons les clients à en donner, cela permet aux restaurateurs d’augmenter leur visibilité sur internet. Et pour le grand public, c’est une manière de bénéficier d’un mauvais classement. presque objectif puisqu’il s’appuie sur les opinions de plusieurs personnes », poursuit Yohan Bisson.
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Qu’en pense le principal intéressé Ugo Plazzota, le chef du Pois Gourmand lauréat du prix ? « Ça fait plaisir, on l’a relayé sur les réseaux sociaux », assure-t-il. Mais pas de quoi s’enthousiasmer pour ce gastronome qui avoue ne pas être « un grand fan des classements ». D’ailleurs, il ne souhaite toujours pas concourir pour le Michelin « car leurs critères ne nous correspondent pas. Nous sommes un restaurant gastronomique décomplexé. Nous essayons de faire de notre mieux, avec nos forces et nos faiblesses», assure le chef. À la reconnaissance des experts, il préfère « les bons retours clients ».
Pour Cyrille Laporte, directeur de l’Institut supérieur du tourisme, de l’hôtellerie et de l’alimentation de l’université Toulouse Jean-Jaurès, l’arrivée du Pois Gourmand au sommet n’est pas surprenante. « C’est toujours plein. Lorsque vous mangez au Pois Gourmand, vous n’êtes jamais au meilleur de votre forme mais vous n’êtes jamais déçu. En plus de son offre constante, il bénéficie d’un cadre magnifique et d’une équipe très agréable. Que pourriez-vous demander de plus? Son affaire marche et il a la reconnaissance de ses clients ». Pour ce spécialiste, l’émergence des réseaux sociaux signifie que « chacun peut devenir évaluateur ». Et pas seulement des experts – et pour quelle légitimité.
« Le seul classement que je regarde est le Top 14 »
Ce qui laisse dubitatif Mickaël Lecumberry, le chef du Rocher de la Vierge, qui ne figure pas dans ce Top 30. « C’est juste un autre classement, rien de plus, rien de moins. Un classement selon quels critères ? On a tous des goûts différents. Le seul classement que je regarde, c’est le Top 14 », plaisante-t-il.
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S’il ne tient jamais compte des classements, c’est parce qu’« il y a souvent des sociétés commerciales derrière ». « En tant que client, je m’appuie sur des guides officiels, des professionnels ayant voyagé ou du bouche à oreille. Quand un ami dont on connaît les goûts recommande une adresse, c’est logique», ajoute-t-il.
De son côté, Matthieu Gaichies, gérant de Cécile, qui occupe la 6e place, reconnaît « endurer ce genre de classement ». « Pour nous, le plus important est d’avoir une relation de qualité avec nos clients. On sent clairement que cela a un impact sur notre fréquentation. Certains viennent chez nous uniquement parce que nous avons une bonne note sur Google, c’est dommage.» Cependant, ces classements peuvent avoir le mérite de faire ressortir des adresses peu connues comme « Oh my God ! qui occupe la troisième place.
Et le sociologue Cyrille Laporte de rappeler qu’il existe encore des modèles de restauration « qui ne s’intéressent absolument pas à la notation formelle. Ils cherchent leur forme de reconnaissance dans le feedback de leurs clients. Il ne faut pas perdre de vue que la restauration reste un lieu où l’on souhaite avant tout faire plaisir aux autres. »
