SOS Biodiversité lutte contre les plantes envahissantes

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SOS Biodiversité lutte contre les plantes envahissantes

Par

Jean-Christophe Buchot

Publié le

29 juin 2024 à 6h14

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” A Alençoncomme dans l’Orne, comme dans tout Normandieils étouffent les autres formes de vie », s’inquiète un expert.

On n’en parle presque jamais dans les médias, mais la Normandie fait face à une Menace sérieuse : les espèces exotiques envahissantes.

Parmi les espèces invasives, outre la redoutable Renouée du Japon, ambroisie et grande berce posent de graves problèmes écologiques et de santé publique. Pour lutter contre leur propagation, parfois très rapide, une brigade spéciale surveille la situation.

Biodiversité et santé publique

LE Espèces exotiques envahissantes (EEE) sont des plantes et des animaux qui s’adaptent facilement à leur nouveau territoire. Ils se propagent rapidement, modifier les écosystèmes et entrer en compétition avec la faune et la flore locales. La renouée du Japon, particulièrement présente dans Pays d’Alençon, et l’herbe de la Pampa en font partie. D’autres peuvent provoquer des allergies et de graves brûlures cutanées.

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Action ciblée

Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Normandie lutter contre ces menaces silencieuses.

À l’intérieur, Jean-François Dufaux ccoordonne les efforts des Brigade d’intervention. Unique en France, avec deux équipes, l’une basée à Caen, l’autre à Rouen, sa mission est de lutter contre les plantes les plus problématiques. «Nous ciblons en priorité les plantes les plus dangereuses», explique le chef de la brigade. “Nous limitons et éradiquons certaines espèces, comme la crassula de Helm.”

Un récent succès de la brigade est l’éradication de l’ambroisie à Angervilledans le Calvados, évitant des coûts de santé publique potentiellement très importants, avec cette plante qui provoque de graves allergies.

Invasion de crassulas, originaire d’Australie et de Nouvelle-Zélande, initialement commercialisée comme plante « oxygénante » d’étang/d’aquarium. ©CEN Normandie

Un défi mondial

« Les plantes envahissantes perturbent les écosystèmes locaux et coûtent environ 390 milliards d’euros par an pour l’économie mondiale. Ils sont responsables de 60% des espèces rares disparaissent “, commente l’expert pour expliquer la gravité du problème.

Ces espèces s’adaptent rapidement à leur nouvel environnement et se multiplient rapidement, occupant toute surface libre sur leur passage. comme la berce du Caucase et l’ambroisie, provoquent de graves maladies et des brûlures.

Gestion de la renouée

La brigade utilise des méthodes adaptées à chaque usine.

Pour le Renouée du Japon, ils recommandent tirage manuel pour empêcher la propagation des fragments. La méthode du criblage-concassage est également utilisée, mais trop coûteuse pour les particuliers.

Introduite en Europe en 1860, la renouée du Japon envahit rapidement les berges des rivières, les champs et les bords des routes. Il est par exemple très visible le long de la Nationale 12, entre Alençon et Saint-Denis-sur-Sarthon. Jean-François Dufaux précise que cette plante “contribue à l’érosion des sols et perturbe gravement les habitats naturels”.

Verser empêcher sa propagation,il recommande de ne coupez pas la renouéesauf si cela représente un danger pour la sécurité : « Si l’intervention est indispensable, elle doit être manuelle pour éviter de disperser des fragments de la plante, ce qui favorise sa propagation. Sur le bord de la route, là où vous aviez une station de dix mètres, l’année suivante elle est de vingt mètres, si vous ne prenez pas de précautions. Il faut comprendre que si vous prenez un morceau de canne de vingt centimètres, que vous le coupez en quatre et que vous l’étalez, cela fera quatre renouées ! »

L’expert conseille donc pour éviter la tonte mécaniquequi puisse disperser les fragments, privilégier le sécateur pour contrôler la taille, respecter la législation (par exemple, ne pas brûler les déchets verts), composter sous surveillance, ou encore laisser les déchets sur place.

Si la renouée du Japon, bien que non dangereuse pour la santé humaine, reste particulièrement problématique, la brigade de Normandie, active depuis une dizaine d’années, préfère priorisez vos interventions. Elle se concentre donc sur les plantes les plus dangereuses comme la berce du Caucase brûlante et l’ambroisie allergène.

Jean-Louis Dufaux, chef de la brigade d’intervention contre les plantes invasives, qui agit sur le terrain directement et par le biais de formations. ©CEN Normandie

Berce du Caucase

En contact avec Sève de la Berce du Caucaseen présence de soleil, on peut ressentir réactions phototoxiques. Cela peut provoquer des brûlures jusqu’au troisième degré. La brigade d’intervention tente d’éliminer cette usine en Normandie. «Nous arrachons les plantes avant qu’elles ne fleurissent», explique Jean-François Dufaux.

Etant donné la nature dangereuse de la plante, pour l’éradiquer, les opérateurs de la brigade portent Des combinaisons de protection dignes de l’ère Covid Et ce n’est pas simple, « il faut creuser jusqu’à vingt centimètres sous terre, jusqu’en dessous du collet, c’est une ampoule dans la racine », commente le chef de brigade. Bref, rien d’évident.

Le spécialiste conseille de ne pas se lancer seul contre la berce du Caucase, une plante dangereuse qui nécessite d’être coupée et ramassée par des professionnels.

« Les interventions de la brigade sont soutenues par nos financeurs : Agence de l’Eau, Ministère de l’Environnement, Région Normandie et Europe.

Jean-François Dufaux

Recherché

Pour reconnaître les renouées du Japon, les berces géantes et autres herbes à poux, Jean-François Dufaux propose pour utiliser des applications comme Pl@ntNet pour une première identification. « Mais en cas de doute, faites toujours appel à un expert », insiste-t-il.

Ainsi, le crassule de Helmspose également des problèmes majeurs. Originaire d’Australie et de Nouvelle-Zélande, elle nuit gravement à la biodiversité du nord-ouest de la France. « Elle domine les milieux aquatiques et étouffe les autres formes de vie », s’inquiète l’expert.

N’ayez pas peur de vous mouiller lorsque vous faites partie de la brigade d’intervention contre les plantes invasives, en l’occurrence le myriophylle. ©CEN Normandie

Sensibilisation

Le Conservatoire des Espaces Naturels réalise également, fin juin, des opérations de formation dans toute la Normandie, et donc dans l’Orne notamment à Briouze, au lycée de Sées et à Mortagne-au-Perche. Ces séances visent à sensibiliser aux EEE et à promouvoir les bonnes pratiques : « Les pêcheurs sont invités par exemple à nettoyer leur matériel, explique le responsable de la brigade, pour éviter la propagation des plantes invasives. En Normandie, comme sur l’ensemble du territoire, La participation communautaire et individuelle est vitalecontrôler ces plantes et limiter leurs dégâts écologiques », conclut Jean-François Dufaux.

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