Au tribunal de Brest (Finistère), ce vendredi 28 juin 2024, un homme né en 2001 écoute la procureure, Isabelle Johanny, qui requiert une peine de prison, avec mandat de dépôt pour trafic de stupéfiants et outrage à agents, commis le 31 août 2023, à Brest. Mais, pendant la suspension de l’audience, le temps que le tribunal délibère, le prévenu quitte les lieux. Il n’a donc pas été conduit en prison pour purger sa peine de dix mois.
Les faits se sont déroulés dans le quartier Kérangoff. Dans le cadre d’une opération antidrogue, trois policiers surveillaient un réseau de trafic de drogue. Vers 15h15, le prévenu, vêtu d’un manteau à capuche bicolore, a crié l’alerte et a fui les policiers en jetant un sac plastique. Il s’agissait d’un sachet de résine de 4,54 g.
« Je veux rester silencieux »
Il est 15h43 lorsque sa silhouette réapparaît, il tente à nouveau de fuir, en vain. Il s’énerve lorsqu’il lui demande de révéler son identité, lui lance des insultes et des menaces : Je sais où tu habites, Brest est petite.
Il répète menaces et insultes durant le transport et pendant sa garde à vue.
Le jeune homme de vingt ans a été condamné à treize reprises pour violences sur ascendant et représentant de l’autorité publique. “Je veux me taire”il le répète devant le tribunal, notamment lorsqu’il est interrogé sur sa consommation de cannabis.
En plus de sa peine de dix mois de prison, il devra verser 500 euros à chaque fonctionnaire insulté et menacé.
