« La seule option est de déménager »

« La seule option est de déménager »
« La seule option est de déménager »

Les personnes séparées d’un conjoint à l’étranger considèrent comme « inhumaine » la décision du gouvernement Legault de réduire d’environ la moitié le nombre de demandes de regroupement familial traitées.

La seule option qui me reste est de déménageraffirme Cynthia Bélanger, qui attend depuis 2022 de retrouver son mari de Cuba. Il est clair que plus rien ne me retient iciajoute-t-elle, découragée.

Dans une entrevue à Radio-Canada, Mme Bélanger a évoqué sans détour la possibilité de quitter le Québec, vendre ma maison ici et déménager dans une autre province pour essayer de construire quelque chose avec mon mari.

La raison? La décision du gouvernement Legault, annoncée mercredi en Journal officield’imposer une limite au nombre de demandes de parrainage d’un membre de la famille qu’elle peut recevoir.

Au cours des deux prochaines années, d’ici le 25 juin 2026, elle traitera un maximum de 13 000 demandes selon le principe du premier arrivé, premier servi, ce qui représente une diminution d’environ 50 % par rapport à la période précédente.

Entre 2021 et 2023, le Québec a traité 26 416 dossiers dans la catégorie regroupement familial.

Nous sommes coincés avec les seuils du Québecdeplores Cynthia Bélanger.

Ouvrir en mode plein écran

Cynthia Bélanger et son mari Eduardo.

Photo : Radio-Canada

Le couple fait partie de l’inventaire de près de 40 000 dossiers en attente. Le délai moyen de traitement pour une situation comme celle-ci, où quelqu’un veut faire venir un conjoint de l’étranger, est de 34 mois au Québec, alors qu’il est de 10 mois dans le reste du Canada.

Cela fait maintenant quatre mois que je suis en arrêt de travail.explique Cynthia Bélanger, qui compte s’établir au Nouveau-Brunswick.

On se rend compte que l’alternative québécoise n’est plus valable.ajoute Sylvain Paquette, qui attend également sa conjointe d’origine cubaine, dans son dossier depuis 2019.

Après le refus d’une première demande, il comptait en déposer une nouvelle, mais il n’est plus sûr que le jeu en vaille la chandelle. Il envisage également de déménager, même s’il ne souhaite pas quitter son emploi de fonctionnaire.

J’ai un lieu de travail que j’aime, avec des collègues que j’adore, mais cela me semble incompatible avec ma vie privéeil a dit. malheur« d’épouser une personne qui n’est pas née au Canada. », « texte » : « Or, le regroupement familial, c’est pour les Québécois comme moi, qui sont nés au Québec, qui ont grandi au Québec, qui paient des impôts au Québec et qui ont eu le « malheur » d’épouser une personne qui n’est pas née au Canada. »}} »>Or, la réunification familiale concerne les Québécois comme moi, qui sont nés au Québec, qui ont grandi au Québec, qui paient des impôts au Québec et qui ont eu le « malheur » d’épouser une personne qui n’est pas née au Canada.

Ouvrir en mode plein écran

Sylvain Paquette envisage également de quitter le Québec.

Photo : Radio-Canada

Selon lui, Québec fait fausse route en organisant des missions à l’étranger pour recruter des travailleurs, alors que les candidats au regroupement familial pourraient contribuer à la société.

Le volet regroupement familial doit être limité

En conférence de presse vendredi, François Legault a écarté l’idée d’augmenter les admissions dans cette catégorie d’immigration.

Il faut limiter le nombre d’immigrants permanents et le nombre d’immigrants temporairesinsiste le Premier ministre. 000[immigrants] par an et la partie regroupement familial doit être limitée car nous devons pouvoir offrir des services à toutes ces personnes.”,”text”:”Nous avons fixé notre total à 50 000[immigrants] par an et la partie regroupement familial doit être limitée car il faut pouvoir offrir des services à toutes ces personnes.”}}”>Nous avons fixé notre total à 50 000 [immigrants] par an et la partie regroupement familial doit être limitée car il faut pouvoir offrir des services à toutes ces personnes.

Comme il l’a fait à plusieurs reprises au cours des derniers mois, il a souligné la pression exercée par l’afflux de nouveaux arrivants dans les écoles, dans le réseau de la santé et dans les logements, par exemple.

Ouvrir en mode plein écran

Le premier ministre du Québec, François Legault, a écarté l’idée de revoir les seuils d’admission au regroupement familial.

Photo: Radio-Canada / Stéphanie Rousseau

Si on veut pouvoir continuer à offrir des logements, des services et protéger les français à Montréal, on ne peut pas en accueillir davantage, y compris le regroupement familial.

Le cabinet de la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Christine Fréchette, soutient que le nombre d’admissions au regroupement familial demeure stable, entre 10 200 et 10 600.

Essentiellement, au lieu de traiter de nouvelles demandes, Québec accueillera des gens dont les dossiers étaient en inventaire, et donc en attente depuis des mois, voire des années.

000, le Ministre ne recevra plus de demandes sauf certains cas particuliers « hors plafond » », « texte » : « Après avoir atteint le nombre maximum de demandes d’engagement estimé à environ 13 000, le Ministre ne recevra plus de demandes sauf pour certains cas particuliers \”hors plafond\””}}”>Après avoir atteint le nombre maximum de demandes d’engagement estimé à environ 13 000, le ministre ne recevra plus de demandes sauf pour certains cas particuliers « hors plafond »écrit le bureau de Christine Fréchette.

Ces exceptions concernent les personnes qui souhaitent parrainer un enfant de moins de 18 ans dans certaines situations.

Un nouveau recours juridique ?

L’avocat spécialisé en immigration Maxime Lapointe, qui a intenté une poursuite contre la ministre Fréchette en février en raison des longs délais dans la réunification familiale, estime que le gouvernement s’expose à d’autres recours judiciaires.

Je pense que les tribunaux devront intervenir pour contrôler le gouvernement qui fait plus ou moins ce qu’il veut.il a dit.

Les seuils d’immigration mis en place par la Coalition avenir Québec (CAQ) depuis son élection en 2018 ont créé goulots d’étranglement dans plusieurs catégorieset, selon lui, ce sera encore une fois le cas avec les nouvelles règles annoncées cette semaine.

Ce qui est dommage, c’est que nous n’avons pas présenté cela aux experts et aux citoyens lors des consultations publiques de septembre 2023, ce n’était pas dans les scénarios.

Ouvrir en mode plein écran

Me Maxime Lapointe avait déposé une poursuite contre la ministre Fréchette en février en raison des longs délais dans le regroupement familial.

Photo : Radio-Canada / Xavier Gagnon

En ce moment, c’est la panique, explique-t-il. Les gens appellent le bureau et nous demandent : « Est-ce que cette mesure va m’affecter ? Nous allons être très attentifs à expliquer à nos nouveaux clients les tenants et les aboutissants d’une demande au Québec versus le reste du Canada.

Les gens choisissent de vivre ailleurs pour bénéficier de délais de traitement habituels.

Une citation de Me Maxime Lapointe, avocat en immigration

Me Lapointe a toutefois abandonné ses poursuites en avril puisque le dossier du demandeur faisant l’objet de la requête a été réglé.

Depuis, une autre requête judiciaire a été déposée par l’Association des avocats en immigration du Québec contre Ottawa pour forcer le gouvernement fédéral à traiter les demandes de regroupement familial du Québec à la même vitesse que celles déposées dans les autres provinces canadiennes.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV nouveauté majeure au palais de Kensington ! Le couple est sur le point de faire un choix important
NEXT La Suisse doit pouvoir s’entraîner avec l’OTAN