TRIBUNE – Entre un député de la Renaissance affirmant que la Croix de Lorraine est un symbole religieux et le mépris de la gauche pour l’héritage du Front populaire, la campagne législative a été l’occasion de constater l’ignorance historique de notre personnel politique, déplore l’essayiste*.
*Maxime Tandonnet est essayiste et historien. Il a notamment publié « André Tardieu. L’incompris » (Perrin, 2019), récemment réédité en livre de poche (coll. « Tempus »).
Les fantômes de l’histoire hantent comme jamais la scène du grand spectacle politique à la veille des élections législatives de 2024. Tout se passe comme si, incapables de concevoir un projet cohérent et réaliste pour l’avenir, les acteurs de la comédie politique se tournaient vers le passé pour tenter de le récupérer à des fins de propagande ou d’image personnelle.
Ainsi, la gauche socialiste, insoumise et écologiste a cru bon d’abandonner le sigle Nupes et de se présenter sous le nom de Nouveau Front Populaire. Pourtant, rien n’est plus éloigné de l’esprit du Front populaire de 1936 que celui de la gauche radicalisée d’aujourd’hui. Avec ses défauts, l’alliance de la SFIO et des socialistes radicaux – initialement soutenue par le Parti communiste, qui ne participait pas au gouvernement – bénéficia en 1936 du soutien enthousiaste de la classe…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous en reste 85% à découvrir.
Vente flash
1€ par mois pendant 3 mois. Sans engagement.
Déjà abonné ? Connectez-vous
