Un Bastiais dans la bataille des législatives à Paris – .

Un Bastiais dans la bataille des législatives à Paris – .
Un Bastiais dans la bataille des législatives à Paris – .

Vous êtes plutôt un homme de communication, ancien directeur de Vice TV France et professeur à Sciences Po. Qu’est-ce qui vous a convaincu de vous lancer dans la bataille législative à Paris ?

Comme beaucoup de citoyens, je suis très inquiet pour notre pays et révolté par l’effondrement des écoles, des hôpitaux et de nombreux services publics. L’insécurité, l’injustice, la pauvreté et la fracture sociale augmentent alors qu’il n’y a jamais eu autant d’impôts. Il nous faut un changement profond, qui ne soit pas celui que proposent les démagogues. Je me retrouvais parfaitement dans le projet ambitieux et porteur d’espoir de David Lisnard avec « Nouvelle Énergie ». Un parti qui ne cesse de grandir, notamment en Corse avec un excellent relais, Pierre Alessandrini. La liberté est l’une de nos valeurs fondamentales. Dans un contexte où elles sont sans cesse remises en cause par les technocrates comme par les démagogues et, hors de nos frontières, par les empires illibéraux, nous devons les défendre avec force et détermination. J’ai donc souhaité m’engager il y a plus de trois ans, au point de prendre la tête de son parti il ​​y a quelques mois. Je n’aurais pas pu imaginer alors qu’il y aurait des élections législatives si tôt…

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

Notre projet repose sur trois principes forts : la liberté, l’ordre et la dignité. Il faut libérer le pays de sa technocratie et des normes inutiles qui écrasent tout. Il faut rétablir l’ordre dans la rue et dans les comptes publics. Il faut enfin remettre la dignité humaine et le respect au cœur de toutes les politiques. Nous sommes certainement dans une démarche de moyen terme. Nous présentons plus de 70 candidats dans tout le pays, et nous avons déjà plus d’un millier d’élus très installés. Dans la circonscription où je suis candidat, c’est un premier pas vers la reconstruction d’une droite solide et moderne, héritière du libéralisme, du gaullisme et de la démocratie chrétienne.

Les 5ème, 6ème et 7ème arrondissements de Paris comptent une importante diaspora corse que vous espérez convaincre ?

Je l’espère et je compte déjà de nombreux Corses parmi mes soutiens actifs. Un député est élu dans une circonscription mais représente la nation dans son ensemble. Tout ce qui concerne la Corse et les intérêts des Corses m’intéressera donc particulièrement bien entendu.

Votre objectif est-il de bloquer l’extrême droite ?

Je crois que plus on bloque le RN, plus il monte. Le but de la politique ne peut pas être de créer des obstacles, mais d’apporter des solutions. Les nôtres ne sont en aucun cas celles du RN, ce qui conduirait le pays à l’échec.

Quel est votre sentiment face à la dissolution provoquée par le chef de l’État ?

Lors de la dissolution de 1997, feu Patrick Devedjian disait avec humour : « Nous étions dans un appartement avec une fuite de gaz. Jacques Chirac a craqué une allumette pour y voir clair. » Cela peut être transposé aujourd’hui, mais la situation est désormais incomparablement plus grave. Si, en tant que démocrate, on ne peut jamais regretter l’appel au peuple, le faire de cette façon, dans un délai aussi court et dans le contexte que l’on connaît est déplorable et irresponsable.

Votre position sur la question de l’autonomie de la Corse ?

Le processus semble compromis. Sur le plan juridique, malgré les annonces faites en totale improvisation par le Président de la République, ce processus n’a pas été lancé au Parlement, puisqu’aucun texte n’avait été présenté, ni à l’Assemblée, ni au Sénat. Par ailleurs, celui qui portait ce projet au sein du gouvernement, Gérald Darmanin, a annoncé qu’il n’en serait probablement plus là prochainement. Il faut donc tout recommencer quasiment à zéro. Il est cependant possible de mieux contrôler ce que permet le statut actuel de la Corse, en termes de développement économique comme de gestion des déchets par exemple. Cela devrait être la priorité, en attendant des jours plus propices à un dialogue qu’il faudra reprendre.

 
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