le graffeur Lekto acquitté

le graffeur Lekto acquitté
le graffeur Lekto acquitté

C’est une nouvelle victoire pour lui devant le tribunal. Le graffeur Lekto vient d’être de nouveau acquitté par le tribunal correctionnel d’Avignon pour une de ses fresques qui avait fait polémique. Le 3 avril 2023, il représente le président Emmanuel Macron, arborant une moustache « 49,3 » dans le but de le comparer iconographiquement à Adolf Hitler.

Nous étions alors en plein conflit social autour de la réforme des retraites et le gouvernement avait utilisé à de nombreuses reprises cet article de la Constitution. La fresque a fait grand bruit, d’autant que son auteur n’en était pas à son coup d’essai. En juin 2022, sur le même mur du transformateur du parking des Italiens à Avignon, il représentait déjà le Président, tenu, tel un marionnettiste, par Jacques Attali.

Une œuvre qui avait alors été pointée du doigt par une partie de la classe politique et par de nombreuses associations antiracistes, estimant que la fresque était truffée de références antisémites. Mais à deux reprises ces derniers mois, en première instance à Avignon puis en appel à Nîmes, Lekto avait été acquitté, puis poursuivi pour injure publique et incitation à la discrimination en raison de l’origine, de l’appartenance ethnique, de la nation, de la race ou de la religion.

Le 7 juin, il comparaît de nouveau à Avignon, cette fois pour dégradations, poursuivi par le Grand Avignon, propriétaire des murs du transformateur. Son avocat, Me Gaële Guenoun, a évoqué un «implacabilité“de la justice.”Ils n’ont pas pu obtenir sa condamnation la première fois et tentent de l’obtenir par un autre moyen pour l’empêcher de poursuivre ses fresques.Le conseil de Lekto a estimé. On l’accuse de dégradation mais il est sur un mur hideux, donc il ne pouvait que l’améliorer. Et puis on nous dit qu’on n’est pas là pour remettre en cause la liberté d’expression mais quand Lekto fait Michel Blanc, on ne l’embête pas.«

A l’issue de l’audience, le procureur ne l’a pas entendu de cette oreille, demandant 800 euros d’amende avec sursis. Le Grand Avignon s’était porté partie civile et réclamait 480 euros pour l’intervention d’un peintre pour effacer la fresque et 1000 euros de frais de procédure. Et la décision a été mise en délibéré pour ce vendredi 28 juin.

On était loin d’imaginer le contexte dans lequel cette décision serait prise, alors que les accusations d’antisémitisme fusent de toutes parts en cette fin de campagne pour les élections législatives. Mais cela n’a pas inquiété le tribunal, qui a rendu sa décision d’acquittement, pour «manque d’éléments intentionnels« Les demandes du Grand Avignon ont donc été rejetées. Le Parquet dispose désormais de 10 jours pour faire appel.

 
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