Lyon 2e. De la brume, un ciel bleu avec des éclairs – .

Lyon 2e. De la brume, un ciel bleu avec des éclairs – .
Lyon 2e. De la brume, un ciel bleu avec des éclairs – .

La rue de la Bourse vient de prendre une charge électrique à laquelle on ne s’attendait pas dans un quartier traditionnel, où l’on croise encore des gens en cravate. Brume ne revendique aucune référence généalogique avec les fameux brouillards lyonnais disparus, sauf dans les bars à chicha. Le nom était tout simplement joli, doux et mémorable. Il ne définit en rien la cuisine qui préfère évoquer une belle tempête d’été par temps clair.

La cuisine est dirigée par l’accélérateur de particules Rémy Havetz, également chef et propriétaire de l’excellent Sapnà (à côté de La Martinière). La partie festive, nocturne, est assurée par Thibault et Max du Café Court (rue de la Monnaie). Nous ne l’avons pas testé, mais selon les propriétaires, plus la lumière est faible (vers 22h), plus l’ambiance se réchauffe. En version diurne, nous avons testé tous les plats avec le râteau vorace du goût de la découverte (table de quatre, dont deux ogres).

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La hiérarchie entrée-plat-dessert a connu son 4 août culinaire, comme c’est de plus en plus le cas dans les restaurants contemporains. Les plats sont à partager (ou non, selon le degré de fraternité entre les convives). Il faut avouer qu’entre thon cru, eau de concombre, tomate brûlée (confite presque jusqu’au caramel) et tartare, sauce tamarin, etc., on ne pouvait pas tout de suite faire la différence esthétiquement.

La belle céramique, la politique de coupe des légumes, les petites attentions, la diversité des ingrédients font que les plats ont tous tendance à ressembler à la même famille invitée à un défilé de mannequins franco-asiatiques. Dans ce cas, cela s’appelle avoir du style.

Vacances en Asie

A la dégustation, tous les goûts explosent en supernovae dans des directions différentes. Il y a un engagement, comme on dit au rugby, et même une radicalité en forme de fontaine de jouvence. Chaque plat est nouveau, expressionniste.

Nous avons découvert que la salade d’herbes qui servait de coiffure afro au plat correspondait à notre commande de pommes de terre écrasées. Les charlottes de la Drôme jouent en fond de court avec quelques Kimchi (chou fermenté coréen), une sauce okonomiyaki et sauce barbecue.

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Les œufs de truite et les cornichons aux graines de moutarde cachent le tartare de bœuf qui semble revenir de vacances en Asie. On a apprécié, même si l’idée était un peu contre-intuitive, l’association du thon cru, du concombre, de la coriandre et de la fraise.

En fait, les plats s’immiscent dans les conversations avec fracas, tant ils sont bavards. Jusqu’aux desserts (vacherin thaï et fraises, et chocolat, algues, chartreuse) bénéficiant du passé de pâtissier de Rémy.

Brume. 45 rue de la Bourse, Lyon 2e. 04 78 71 98 31. Fermé dimanche et lundi.
Notre opinion : 4/4
Des prix. Plat du jour (déjeuner) : 19 €. Plats : de 11 € (wonton-aubergine frite) à 38 € (filet de surlonge avec teriyaki). Desserts : 10 €. Vins au verre : à partir de 4 €.
NB : le chef est un collectionneur passionné de chartreuse. On peut la déguster au verre à l’étage en dessous. Mais, à 15h : chute dans l’abîme. On nous a dit qu’il était trop tard pour les digestifs. Ce qui nous a permis de retrouver les charmes surannés de son voisin, le Cintra…


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