trois chevaux nés dans la Manche médaillés

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trois chevaux nés dans la Manche médaillés

Par

Jean-Philippe Massieu

Publié le

26 novembre 2024 à 12h15

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Même leurs éleveurs ne le savaient pas : trois chevaux nés dans la Manche autorisé Athlètes français et étrangers ramasser trois médailles (or, argent et bronze) dans pentathlon moderne lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Élodie Clouvel en argent grâce à Fly de Vesquerie

Car les chevaux participant à ces épreuves dans le cadre prestigieux du château de Versailles étaient prêtés aux athlètes par la prestigieuse Garde Républicaine.

Quatre ont permis à leurs cavaliers de remporter des médailles : un en l’or pour la Hongroise Michelle Gulyasun dans silver by Frenchwoman Élodie Clouvel (qui avait déjà été vice-champion olympique de pentathlon moderne à Rio) et deux en bronze.

Lors des cérémonies du 11 novembre 2024, à Paris, ces quatre chevaux de la Garde Républicaine ont reçu à leur tour une distinction: le médaille militaire de bronze de la défense nationale .

Trois de ces quatre chevaux Selle français sont nés dans la Manche : Dallone des Dunes in Moitiers-d’Allonne at Yves-Marie Drouet, Mouche de Vesquerie et Dicton de Vesquerieau Gaec de la Vesquerie de la famille Coulombier, à Sartilly-Baie-Bocage. Ces deux fermes sont témoins d’une longue tradition manche car elles veillent aussi, et même surtout, sur des troupeaux de vaches laitières.

Le quatrième est issu d’un étalon de la Manche

Le quatrième mousquetaire s’appelle Fast du Pré. Il a été élevé par Sébastien Laforge dans… le Calvados. Mais, consacrant l’excellence de l’élevage chevalin dans la Manche, son père Efle de B’Néville a été élevé par Jean-Baptiste Thiébot, à Benoistville. Cet éleveur de la Manche a donné naissance à deux chevaux médaillés d’or aux Jeux Olympiques en concours complet : Piaf de B’Néville à Rio et Amande de B’Néville à Tokyo.

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Yves-Marie a acheté la grand-mère de Dallonne quand il avait 15 ou 16 ans !

S’ils n’avaient pas été prévenus avant les compétitions, les éleveurs des trois chevaux de Manche ont été invités aux cérémonies du 11 novembre, quelques jours auparavant par un cavalier de la Garde républicaine. Yves-Marie Drouet et sa famille n’ont pas eu le temps de se rendre disponibles. Ils ont vécu ce moment en photos.

Yves-Marie Drouet, ici lors d’une victoire au concours national de race Cob Normand, à Saint-Lô, en 2020. ©Archives/Jean-Philippe MASSIEU

«Nous sommes fiers d’avoir un cheval sacré», reconnaît Yves-Marie. Lui et son frère Jean-Noël ont repris la ferme laitière familiale. Mais leur père était aussi l’un des éleveurs les plus renommés de chevaux de trait Norman Cob. En plus de gérer les vaches laitières avec son frère, deux salariés et deux apprentis, Yves-Marie continue d’élever des chevaux et pas qu’un peu : une quarantaine de Cobs, dix Selle français et autant de poneys Shetland !

« J’ai toujours aimé les chevaux », se souvient Yves-Marie qui a acheté sa première pouliche, à la foire de Lessay, alors qu’il n’avait que « 15 ou 16 ans », un peu contre l’avis de son père. Elle s’appelait Genette, elle venait de l’élevage Morel à Brécey. Et elle n’est autre que la grand-mère de Dallonne des Dunes.

Yves-Marie a présenté ce poulain à la Garde Républicaine il y a 8 ans lors d’une réunion d’achat à Ravenoville. Il rejoint le quartier des Célestins. « C’était la première fois que nous vendions à La Garde », se souvient Yves-Marie, dont il compte toujours parmi ses poulinières la mère de Dallone, Précieuse des Dunes.

La famille Coulombier ravie de ce beau moment

De son côté, la famille Coulombier a l’habitude de vendre à la prestigieuse unité de gendarmerie à cheval : « Nous vendons très régulièrement à la Garde. Nous le leur proposons lorsque nous pensons avoir ce qui leur convient. Nous connaissons leurs attentes », explique Jérôme Coulombier.

« Nous avons été invités à y aller. C’est mon épouse Carole, ma sœur Lydie et ma mère Liliane qui y sont allées. Ils avaient mis à disposition une voiture et deux gendarmes pour suivre le cortège sur les Champs-Élysées. Il y avait un une véritable reconnaissance des reproducteurs-veaux. »

Toutefois, cela est loin d’être toujours le cas. « La cérémonie de remise des médailles s’est déroulée dans l’enceinte des gardes. C’était le protocole. Mais ils ont fait sortir les chevaux des rangs pour prendre des photos avec les éleveurs. Ils nous ont dit qu’ils étaient ravis. C’était un moment magnifique, un moment qu’ils ne reverraient plus jamais. »

« Dicton a participé avec la Hongroise et lui a permis de remporter la médaille d’or et Fly a permis à Élodie Clouvel d’obtenir la médaille d’argent. Nous l’avons découvert lors des tests car les gens qui étaient présents nous ont envoyé des photos de l’écran avec les noms de nos chevaux », raconte Jérôme.

« Trois sur quatre originaires de la Manche, même si ce n’est pas la discipline phare, cela montre la qualité des chevaux manches. Après, nous sommes le département français où il y a le plus de naissances de chevaux Selle français », explique l’éleveur qui est aussi cavalier pour entraîner ses jeunes chevaux aux obstacles. « Ce fut aussi une satisfaction pour la Garde car c’était la dernière fois que l’équitation faisait partie de l’épreuve de pentathlon après la polémique des Jeux olympiques de Tokyo. Cela laissera une bonne image. »

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