Venu, comme de coutume, présenter le rapport d’activité des services de l’Etat dans le département, le préfet du Vaucluse a livré vendredi 23 septembre une prestation câline à une assemblée soulevée par la perspective de voir ses ressources s’épuiser sur l’autel de la relance budgétaire. .
Et plus encore, blessé par certaines déclarations attribuant la responsabilité aux collectivités de la dérive des comptes publics alors que le déficit atteindra le niveau record de 6,1% du PIB en 2024. “L’Etat ne vous abandonne pas”répétait Thierry Suquet avant d’énumérer les efforts de lutte résolue contre le trafic de drogue, les antennes relais pour éradiquer les zones blanches, les projets de rénovation urbaine, de gestion de l’eau, d’emploi… Et enfin plaider pour un partenariat fructueux entre l’État central et les collectivités, bien conscientes des enjeux. fait que ces derniers se sentent souvent méprisés par les premiers. « Travailler ensemble est la clé d’une réussite collective au bénéfice de nos concitoyens », a-t-il conclu. « Ma porte vous est ouverte et j’ai pleine confiance en notre capacité à agir ensemble. »
Quand l’Etat n’est plus là, les élus le critiquent
A l’issue de son discours de trente minutes, Thierry Suquet a été remercié par le président LR Dominique Santoni et sorti de l’hémicycle sous une petite salve d’applaudissements. Un haut responsable de la Banque de France l’attendait pour prendre la parole “crédits”il ne pouvait pas rester et s’est excusé. Comme il s’est excusé de son absence à la réunion des maires du Vaucluse la semaine dernière. « Paris, ça suffit »» a clamé Dominique Santoni, indigné par la ponction de 15 millions d’euros que l’Etat voulait faire sur les ressources du département du Vaucluse.
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