Inquiétude lorsqu’un éleveur de Romain-sur-Meuse a reçu un appel téléphonique ce dimanche 24 novembre au matin, pour le prévenir que des moutons lui appartenant erraient. L’anxiété monte lorsqu’il découvre que l’enclos où paissent habituellement 60 moutons sufolk est désert. Les clôtures sont à terre, et après quelques pas, il découvre le cadavre de cinq moutons gravement blessés à la gorge. Cinq autres présentent de multiples blessures sur le corps et le reste du troupeau est dispersé. Certains animaux se retrouveront aux abords des villages voisins.
Choqué, Jérôme Klein, agriculteur à Romain-sur-Meuse, a informé les services de l’Office français de la biodiversité venus constater les faits dans l’après-midi et identifier des indices et des preuves qui permettront d’identifier l’auteur de l’attaque animale. Un vétérinaire était également sur place pour soigner et évaluer l’état des animaux blessés. Cinq ont dû être euthanasiés et cinq autres sont sous surveillance. Après les aléas climatiques de cette année et la fièvre catarrhale du mouton, c’est un désastre supplémentaire qui touche un passionné d’élevage, balayant des années de travail de sélection.
La réintroduction d’espèces rendant difficile la cohabitation avec les troupeaux dans nos régions suscite incompréhension et colère. Pour cet éleveur, « il faut arrêter de penser et de faire croire que l’indemnisation compense les pertes économiques occasionnées ».
Les conséquences de cette attaque méritent d’être suivies de près. Après une nuit de terreur et de stress pour les brebis gestantes, l’avenir sanitaire est très compromis, les mise bas ne réussiront pas et la tranquillité des animaux sera perturbée pour longtemps.
From our correspondent Gisèle Ladier