Le projet n’en est cependant encore qu’au stade préliminaire puisque la demande d’autorisation de créer un parti politique n’a pas encore été déposée, explique le président par intérim Denis L’Anglais.
« Il s’agit d’une formation politique d’avenir, qui est en train de se former, de réfléchir et d’élaborer un programme. »
— Denis l’Anglais
L’avocat à la retraite est loin d’être un novice en politique municipale. Il a été président du défunt parti Démocratie Québec dans la Capitale-Nationale pendant près de cinq ans. Il s’est également présenté comme conseiller municipal à Québec en 2013 et 2017, mais sans succès.
Il s’intéresse donc toujours à la politique, mais il n’a pas l’intention de se présenter aux prochaines élections. « Je n’ai pas perdu le goût de la politique, mais pas nécessairement pour m’y engager moi-même et devenir conseiller municipal. Je ne fais que mettre à profit l’expérience acquise dans la création et la gestion d’un parti. C’est là que s’arrête ma contribution. »
Denis L’Anglais when he ran as a candidate as a councilor in the Capitale-Nationale for the Démocratie Québec party in 2017. (Archives, Le Soleil)
Ancien avocat spécialisé en droit de l’immigration, M. L’Anglais possède une vaste expérience professionnelle. Il a notamment été commissaire à l’immigration à Québec et chargé de projet pour les célébrations du 400e anniversaire. Il a également été délégué du Québec en Amérique du Sud après avoir travaillé dans la fonction publique pendant plus de 30 ans.
Il s’est installé à Trois-Rivières en 2019, d’où est originaire sa conjointe. Ce sont des citoyens qui l’ont approché pour faire des démarches en vue de fonder un parti, dit-il. Il se garde bien de dévoiler le nom de ces citoyens ni leur nombre. « Il y a des gens intéressés », a simplement mentionné M. L’Anglais.
Quant à un éventuel leader, « nous n’en sommes pas encore là », a-t-il ajouté. « Il est clair que je ne peux rien annoncer. Ceux qui sont intéressés le feront eux-mêmes.
Un parti politique pourrait-il entrer à la mairie en 2025 ? Jusqu’à présent, les partis ont mordu la poussière à Trois-Rivières. (Stéphane Lessard/Archives, Le Nouvelliste)
Jusqu’à maintenant, les partis politiques ont eu peu de succès à Trois-Rivières. Aucun candidat d’Action Trois-Rivières n’a été élu aux dernières élections. Même chose pour Force 3R en 2013.
Mais selon M. L’Anglais, le conseil municipal gagnerait en cohésion et en action avec les partis politiques.
« J’imagine qu’un groupe politique articulé, organisé, qui a réfléchi et propose un programme, pourrait obtenir plus de résultats que les négociations quotidiennes qu’un maire doit mener avec des conseillers indépendants pour faire passer des mesures. »
— Denis l’Anglais
Il estime que Trois-Rivières est mûre pour être représentée par des partis politiques. « Je trouve que la démocratie est bien mieux servie par une organisation politique. Les partis assument ou présentent des programmes, présentent des visions, des calendriers et des budgets. Les enjeux semblent plus clairs à ce moment de campagne électorale. Je pense que nous avons atteint ce point pour une ville de la taille de Trois-Rivières.
Le nom de la future formation politique est réservé pour une période de six mois. La demande d’autorisation auprès de la DGE pour former un parti doit être faite durant cette période. Trois-Rivières Ville Forte doit recueillir au moins 100 signatures.
