Aide familiale à Poitiers, elle se bat pour obtenir des horaires de travail flexibles

Aide familiale à Poitiers, elle se bat pour obtenir des horaires de travail flexibles
Aide familiale à Poitiers, elle se bat pour obtenir des horaires de travail flexibles

« Quand on est maman d’un enfant handicapé, c’est déjà un combat quotidien. Là, je dois aussi me battre avec mon employeur » : dans son salon, Christelle Deschamps a les yeux fatigués mais la voix déterminée. Depuis le 1er avril 2024, cette salariée de l’association Larnay Sagesse, structure poitevine qui prend en charge des personnes handicapées, dénonce une nouvelle organisation du temps de travail inadaptée à son rôle d’aide-soignante familiale. Toutefois, la loi prévoit des mesures pour les travailleurs concernés.

Horaires du soir incompatibles

Depuis plusieurs années, Christelle Deschamps bénéficie d’horaires aménagés de manière informelle pour lui assurer des horaires de travail lors de la journée traditionnelle, de 8h à 17h. Avec la nouvelle organisation au sein de l’association, «J’ai quatre semaines sur six où je travaille le soir, de 13h30 à 21h ou 21h45elle explique. « Depuis mars 2023, j’ai contacté la direction pour leur dire que la réorganisation des horaires serait compliquée pour moi car j’étais aidante familiale, explains Christelle Deschamps. Ils ne voulaient rien savoir, ils m’ont expliqué qu’il y avait des problèmes de financement.

« N’ayant pas réussi à assurer la sécurité de mon enfant, quand je vais au travail le soir, c’est difficile, je ne suis pas en paix, lâcha Christelle. J’ai toujours peur que le téléphone sonne à cause d’un problème. Son fils, aujourd’hui au collège, est malvoyant et souffre de troubles du comportement. Pas question pour cette Poitevine, mère célibataire, de confier sa garde à la grande sœur : “Mon fils l’a déjà menacée, je dois les protéger tous les deux”elle chuchote.

« Je travaille dans une structure qui accompagne les personnes en situation de handicap, on voit tous les jours les difficultés des familles… Et pourtant, on ne nous aide pas ! »Le paradoxe est que l’association Larnay Sagesse s’occupe de personnes handicapées, “, ajoute son avocat Richard Filipiak, c’est d’autant plus énervant ! “

Rejeté par le tribunal des prud’hommes, recours le 3 juillet

Christelle Deschamps s’est lancée dans une procédure judiciaire pour obtenir gain de cause : elle a été rejeté en mars sa demande par les prud’hommespour des questions de forme. « Nous avions fait un appel provisoire, donc urgent, explique son avocat Richard Filipiak. Le tribunal du travail a jugé qu’il n’y avait pas d’urgence. La loi et le code du travail prévoient cependant qu’un aidant familial, reconnu comme tel par la maison départementale des personnes handicapées, bénéficie d’horaires de travail aménagés. individualisés dans leur travail, « pour faciliter leur accès ou leur maintien dans l’emploi », sans nécessiter d’autorisation préalable de l’employeur.

Christelle Deschamps donc fait appel pour que l’affaire soit jugée sur le fond. « Notre demande ne varie pas, insiste son avocat. Il s’agit d’obliger l’employeur à respecter l’horaire individualisé qui lui a été initialement accordé. L’affaire doit être de nouveau entendue par la justice le 3 juillet. “Je mène ce combat parce que je me rends compte qu’il y a beaucoup de femmes, de parents célibataires, avec un enfant handicapé, qui ne savent pas quoi faire”, conclut Christelle Deschamps. J’espère que ma voix sera entendue pour aider les personnes actives qui ne connaissent pas l’existence de cette loi qui permet des horaires de travail flexibles.

 
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