Une femme de la Montérégie, sans-abri, se retrouve à dormir dans sa voiture à quelques jours du 1er juillet. Elle doute aussi de la bonne foi de son ancien propriétaire qui a remis sur le marché l’appartement qu’elle occupait pour presque le double du prix.
Rencontrée par TVA Nouvelles jeudi après-midi à Salaberry-de-Valleyfield, Julie Vadboncoeur dit dormir alternativement dans sa voiture et dans une roulotte prêtée par une amie. Cela fait maintenant une vingtaine de jours qu’elle se trouve dans cette situation précaire.
Elle admet qu’elle n’aurait jamais pensé vivre dans une telle situation. « Jamais en 100 ans », dit-elle dans une interview.
Pour éviter de dramatiser l’événement, Mme Vadeboncoeur préfère faire des blagues sur la situation.
« C’est ma salle de bain », a-t-elle plaisanté en désignant une partie de sa voiture.
Au début de l’année, Mme Vadboncoeur, qui habitait un appartement de la rue Grande-Île et qui affirme avoir toujours payé son loyer, a reçu une mauvaise nouvelle. Son propriétaire, Elliot Daigneault, lui a expliqué qu’elle allait devoir quitter les lieux parce qu’il voulait donner l’appartement à sa mère.
Mme Vadboncoeur est sans abri depuis la fin mai, suite à une entente de résiliation de son bail. Or, récemment et à sa grande surprise, elle a constaté grâce à une petite annonce que l’appartement qu’elle occupait était de nouveau sur le marché de la location et que le loyer était passé d’environ 750 $ à 1 300 $. Nous avons vérifié jeudi et la mère du propriétaire n’habite toujours pas là-bas.
«J’ai été surprise, mais pas surprise», a déclaré Julie Vadboncoeur.
“Je trouve ça vraiment nul”, ajoute-t-elle.
Le propriétaire a même jeté dans la rue certains effets personnels de Mme Vadboncoeur, qu’elle n’a pas eu le temps de récupérer avant son départ. Son voisin s’est précipité pour ramasser tout ce qu’il pouvait avant l’arrivée des éboueurs.
Mme Vadboncoeur pourrait intenter un recours judiciaire contre le propriétaire Elliot Daigneault qui nous a fait parvenir une réaction par courriel. Il affirme n’avoir pas agi de mauvaise foi dans cette affaire étant donné l’existence d’une entente sur la résiliation du bail qui, selon lui, a préséance sur toute autre négociation.
La femme explique qu’elle souhaite intenter une action en justice contre son ancien propriétaire.
