Le Centre des Droits des Femmes du Bas-Rhin appelle à l’aide

Il manque plus de 100 000 € au Centre d’information du Bas-Rhin sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) pour payer les salaires de sa trentaine de salariés. Son budget habituel, composé essentiellement de subventions publiques, ne couvre pas les augmentations de salaire dues à l’extension du « Ségur Prime » au secteur social, soit 248 € bruts par mois pour chaque salarié, rétroactifs à compter de janvier 2024.

Cette prime a été accordée par décret en août par le gouvernement sortant, sans que sa compensation sur les finances publiques pour les associations ait été discutée ou proposée. Résultat : tous les CIDFF de France sont en difficulté et la fédération nationale a lancé un fonds d’urgence pour soutenir ses associations. Le CIDFF du Bas-Rhin a mis en ligne sa propre collecte afin de faire face à cette soudaine dépense obligatoire.

Une situation menaçante pour le CIDFF

Dans un communiqué, Léa Toledano, présidente du CIDFF 67, a prévenu :

« Bien sûr, c’est une bonne chose pour nos salariés qui méritent d’être récompensés pour un travail difficile et exigeant mais sans financement des pouvoirs publics, nous nous retrouvons pour la première fois face à une situation extrêmement menaçante pour notre association. »

Le CIDFF du Bas-Rhin œuvre depuis 50 ans pour accompagner les femmes victimes de violences en leur apportant écoute, conseil et soutien. L’association intervient également dans l’insertion professionnelle des femmes, leur formation et leur accès à l’emploi et participe à la sensibilisation et à l’information contre les stéréotypes sexistes et pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes. L’association dispose de bureaux à Strasbourg, mais aussi dans la plupart des villes du Bas-Rhin.

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