On vous emmène dans le futur Musée de Nantes

On vous emmène dans le futur Musée de Nantes
On vous emmène dans le futur Musée de Nantes

L’entrée du futur Musée côté rue Voltaire. Vieille de près de deux siècles, la bâtisse va retrouver une nouvelle jeunesse © Moatti & Rivière.

Le suspense est terminé : à l’issue du concours lancé pour la restructuration du Musée de Nantes, approuvé en 2023 par le conseil métropolitain, c’est l’équipe constituée autour de Moatti & Rivière qui a été retenue. « À l’unanimité du jury », a déclaré Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole. Le groupement sera chargé de la maîtrise d’ouvrage d’une opération estimée à 46 millions d’euros TTC, « avec des exigences environnementales fortes ». Après deux ans de travaux et une période d’aménagement de 6 mois, la réouverture au public est prévue pour fin 2028-début 2029.

Un bâtiment traversant

Vue de la Nef depuis la rue Voltaire. Elle est librement traversable aux horaires d’ouverture du chantier © Moatti & Rivière.

Pour le visiteur, le changement sera visible dès l’entrée de la rue Voltaire, où les grilles auront disparu. Côté jardin, “les garde-corps en bois seront retirés pour restaurer l’intégrité de la façade”, explique l’architecte Alain Moatti. En entrant dans le bâtiment, le visiteur découvre un vaste espace : la Nef, imaginée comme un passage public couvert. « L’intention première du projet était de pouvoir traverser le bâtiment de la rue Voltaire jusqu’à la place. Nous n’aurons pas besoin d’acheter de ticket pour accéder au magasin, à l’auditorium… » C’est également au rez-de-chaussée que vous pourrez accéder à l’Agora des Sciences (voir plus loin). Enfin, au centre de cette Nef, sous la coupole rénovée de l’ancien Hôtel de la Monnaie, l’accueil du Musée suivra les traces de l’auditorium actuel.

Un vaste « hall des origines »

Sorte de cocon de bois, la chambre des origines sera un lieu de déambulation et de réflexion permettant d’appréhender les enjeux de demain pour mieux « Habiter la terre » © Moatti & Rivière.

Depuis la Nef, un nouvel escalier monumental en bois conduira le visiteur au deuxième étage, « cœur muséographique du projet ». Aménagée sous la verrière du bâtiment, une vaste « salle des origines », elle aussi entièrement en bois, abritera les thématiques centrales « Habiter la terre » et « Comparer les crises ». « À partir de là, nous aurons déjà une vision sur de nombreux sujets différents, explique le scénographe Henri Joaquim, de la Creative Factory. Chaque thème aura un objet clé, qui nous permettra de comprendre. »

Au départ de la vaste salle, la visite du musée alternera ensuite espaces ouverts et fermés, galeries et alcôves. « Ce sera un voyage changeant et toujours nouveau, poursuit le scénographe. Nous veillons à toujours avoir du plaisir et des choses à découvrir, que nous soyons spécialistes ou débutants, ou que nous venions en famille. » La nouvelle exposition permanente proposera un voyage dans le temps : de l’origine de notre Univers à l’Anthropocène.

Des surfaces d’exposition doublées

La visite du musée alternera temps contemplatif et temps plus actif, pour garantir la compréhension du plus grand nombre © Moatti & Rivière.

La restructuration du Musée permettra d’augmenter les espaces ouverts au public de 2 200 m² à près de 4 000 m². Deux fois plus d’objets et de spécimens pourront y être présentés : collections d’insectes (papillons par exemple), herbiers, bois pour la nouvelle galerie de botanique, champignons en céramique, nouveaux minéraux, gemmes et fossiles… De nouveaux empaillages animaliers – exclusivement issus d’animaux morts naturellement dans des parcs ou des zoos – seront également visibles. « Et bien d’autres surprises sont à prévoir », promet Philippe Guillet, directeur de l’établissement.

Une Agora de la science

C’est l’une des particularités du nouveau projet de musée. Conçue comme une « médiathèque tiers-lieu », l’Agora des sciences a pour objectif de faciliter l’accès à la science à travers une documentation destinée à tous les publics. Le lieu permettra de dialoguer avec la science, la recherche, les scientifiques et médiateurs du Musée, les chercheurs et associations d’éducation populaire, les sociétés savantes, le pôle métropolitain du CSTI (culture scientifique, technique et industrielle)… Un espace plus que jamais nécessaire, fait valoir Johanna Rolland : « Chaque jour qui passe montre la nécessité de remettre dans le débat et les discussions, la rationalité, la mesure, de refuser l’information et les fake news ».

 
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