Par
Lisa Farou
Publié le
27 juin 2024 à 17h38
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LE 27 et 28 juin 194416 résistants ont été tués dans un hameau de Briec (Finistère) et deux fermes de Quimper.
Jeudi 27 juin 2024, élus, vétérans et proches se sont réunis pour leur rendre hommage. Le pèlerinage commençait au hameau de Guelen, puis se poursuivait jusqu’à Penhoat (Stangala) et Kergrenn (route de Bénodet).
A l’occasion des années 80e anniversaire, retour sur cet épisode tragique de l’histoire de Quimper.
« Le carnage des grenades » à Briec
Nous sommes en 1944. Après le Débarquement, la résistance reçoit l’ordre d’augmenter actions de sabotage contre l’occupant. Il s’agit de ralentir le départ des Allemands vers la Normandie. Cela implique de saboter les chemins de fer et les moyens de communication.
C’est justement après une nuit passée à couper les câbles téléphoniques qu’une quinzaine de résistants se sont réfugiés dans une maison proche de la ferme Guelen à Briec. Alors qu’ils ils se reposentils sont surpris par les Allemands :
« Tout d’un coup, c’est la folie, les crépitements de mitraille, le carnage des grenades qui grondent entre les murs. […] Au sol, près de lui, les corps, comme endormis, sont sans vie. »
Cinq personnes ont été tuées lors de l’attaque : Ange Menou, Emile Lastennet, Raymond Lamour, Jean Queau, Guy Rolland. Les autres parviennent à s’échapper.
Leur localisation a été dénoncée
Le même jour, les troupes allemandes se rendent fermes de Penhoatconsidéré comme le poste de commandement des Forces intérieures françaises (fusion de différents groupes de résistants).
Gabriel Nicolas, responsable de secteur du mouvement de résistance Vengeance, déclare :
« C’est le hameau de Penhoat au nord-est de Quimper qui a été envahi et détruit par un incendie. Le capitaine Pézennec, commandant tous les secteurs, est tué ainsi que les volontaires présents. »
Les cinq résistants tués à Penhoat sont : le comptable Hervé Gestin (32 ans), le marbrier Hervé Julien (25 ans), l’étudiant Alain Le Bras (20 ans), l’étudiant Jacques Maillet (19 ans). ainsi que leur capitaine Marcel Pézennec (32 ans). Leur les biographies sont à lire on the Fusillés 1940-1944 website.
Leur l’emplacement a été dénoncé par Charles Baal, un homme d’origine alsacienne suivi par l’hôpital psychiatrique de Quimper. Son exécution fut ordonnée la même année par les Allemands, en raison de ses demandes répétées d’argent. Il a été tué sur la plage de Beg-Meil à Fouesnant.
Le hameau de Kergrenn est incendié
Le 28 juin, une cinquantaine de militaires se rendent à la ferme de Kergrenn, où se trouvent six résistants. Ils étaient capturé puis exécuté deux heures plus tard.
« Les volontaires présents sont capturés avec le chef de secteur. Ils seront exécutés d’une balle dans la nuque tandis que le hameau sera incendié.
Ces jeunes hommes étaient Roger Dréanno (32 ans), Pierre Sousset (29 ans), Marcel Chocat (27 ans), Hervé Pénarun (20 ans), Jean Grannec (20 ans) et Pierre Le Berre (22 ans). vieux).
Dans son texte, Gabriel Nicolas rapporte que 80 résistants ont été engagés dans « cette action de sabotage autour de Quimper ».
Malgré le bilan « assez lourd », il le juge « très efficace par les nuisances causées à l’occupant centre les moyens de communication ferroviaires et téléphoniques.
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