L’UNESCO met en garde contre la dégradation rapide des sols.

L’UNESCO met en garde contre la dégradation rapide des sols.
L’UNESCO met en garde contre la dégradation rapide des sols.

Lundi 1er juillet 2024 à 21h47

Agadir – L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a mis en garde lundi contre la dégradation rapide des sols, avec des risques majeurs pour la biodiversité et la vie humaine, appelant « la communauté internationale à en faire une priorité ».

« Les sols jouent un rôle crucial dans le maintien de la vie sur Terre. Pourtant, ils sont encore souvent négligés ou mal gérés », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, lors de la clôture d’une conférence internationale intitulée « Enracinés dans la résilience : à la découverte de l’importance des sols dans le développement durable », organisée à Agadir par l’UNESCO et l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA).

À cet égard, elle a lancé un appel aux 194 États membres de l’Organisation pour améliorer la protection et la réhabilitation des sols, notant que l’UNESCO entreprend également plusieurs actions pour combler le manque de connaissances scientifiques dans ce domaine.

« Forte de soixante années d’expérience dans les sciences du sol, notre Organisation aidera les États à faire progresser les connaissances et à former les professionnels afin que les mesures nécessaires puissent être prises », a-t-elle noté lors de cette réunion qui a réuni des experts et des représentants de plus de 30 États membres de l’Organisation.

Selon l’UNESCO, des sols sains sont essentiels au maintien des écosystèmes et de la biodiversité, à la régulation du climat, à la production alimentaire et à la purification de l’eau. Cependant, selon l’Atlas mondial de la désertification, 75 % d’entre eux sont déjà dégradés, ce qui a un impact direct sur 3,2 milliards de personnes. Et si la tendance actuelle se poursuit, ce taux atteindra 90 % d’ici 2050.

Les discussions lors de cette conférence ont abouti à un plan d’action autour de trois objectifs : améliorer la protection et la réhabilitation des sols, combler le manque de connaissances scientifiques et renforcer l’engagement des jeunes et des communautés à travers des programmes d’éducation et de formation.

L’UNESCO a annoncé son intention d’aider ses États membres à établir, avec ses partenaires internationaux, un indice mondial de la santé des sols, estimant qu’il s’agira d’une mesure standardisée permettant d’évaluer et de comparer la qualité des sols dans différentes régions et écosystèmes.

Elle permettra d’identifier les tendances de dégradation ou d’amélioration, les zones à risques et l’efficacité des pratiques de gestion.

En complément de cet indice, l’UNESCO prévoit de mettre en œuvre une initiative pilote d’évaluation et de gestion durable des sols et des paysages dans une dizaine de réserves de biosphère, avec le double objectif de garantir l’efficacité des différentes méthodes de gestion durable mises en œuvre dans ces sites et de promouvoir les meilleures pratiques.

Les gestionnaires de sites seront encouragés à élaborer des projets exemplaires de conservation des sols et de gestion des terres qui pourront ensuite être reproduits ailleurs. Une formation leur sera dispensée, ainsi qu’aux membres des organismes gouvernementaux, des organisations de conservation et des communautés autochtones, pour leur donner le maximum d’outils pour protéger cette ressource essentielle.

En outre, cette initiative comprendra un volet éducatif à travers lequel l’UNESCO sensibilisera et impliquera les jeunes générations.

 
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