Les syndicats du Groupe ADP, qui gère les aéroports parisiens Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly, menacent de se mettre en grève à partir de début juillet. Les travailleurs réclament des primes uniformes et équitables pour tous les salariés mobilisés lors des Jeux Olympiques.
Les syndicats CGT, CFDT, FO et UNSA du Groupe ADP ont formulé des revendications claires auprès de la direction. Au cœur de leurs revendications : Prime « juste et uniforme » pour tous les salariés mobilisés pendant les JO de Paris 2024. Ils dénoncent les mesures de primes « discriminatoires » et réclament une méthode uniforme pour l’ensemble du personnel de l’entreprise.
Face à l’augmentation attendue du trafic aérien durant l’été, avec un pic à 350 000 passagers par jour dans les aéroports de Roissy et Orly, les syndicats réclament également un plan d’embauches important pour combler le manque de personnel, estimé à près de 1000 postes. Les syndicats réclament également une amélioration des conditions de travail des salariés. Ils réclament des mesures concrètes pour faire face à la dégradation des conditions de travail et garantir le respect des congés payés, alors que la pression risque de s’intensifier durant la période estivale.
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Les aéroports parisiens risquent d’être paralysés
Pour l’heure, la direction du groupe Aéroports de Paris, dont l’Etat détient 50,6% du capital, n’a pas réagi aux doléances des syndicats. Augustin de Romanet, président-directeur général du groupe, qui assure lui-même l’intérim jusqu’à la fin des Jeux olympiques, après que le gouvernement a refusé de lui accorder un troisième mandat, n’a pas fait de commentaire.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les salariés d’Aéroports de Paris s’y essaient. Le 19 mai, une grève avait déjà été déclenchée, sans provoquer de perturbations majeures. Toutefois, les syndicats prennent comme exemple les succès obtenus par leurs homologues des secteurs public et parapublic. En effet, des primes substantielles ont été récemment accordées aux salariés de la RATP et de la SNCF après des grèves réussies en préparation des Jeux Olympiques.
Selon BFM TV, si la direction du Groupe ADP ne répond pas favorablement aux revendications syndicales d’ici le 5 juillet, un préavis de grève sera déposé, menaçant de paralyser les aéroports parisiens. Les conséquences d’une telle action seraient désastreuses pendant les Jeux olympiques. Les retards et annulations de vols entraîneraient des pertes financières considérables pour les compagnies aériennes et les entreprises locales dépendantes du tourisme.
