Le congé de paternité pour lutter contre la baisse de la fécondité en Belgique – .

Le congé de paternité pour lutter contre la baisse de la fécondité en Belgique – .
Le congé de paternité pour lutter contre la baisse de la fécondité en Belgique – .

Les effets négatifs ne se feront pas sentir immédiatement. “Dans les 20 années qui suivent, un enfant représente un coût : il ne produit rien et on dépense pour l’éduquer. La baisse de la fécondité est plutôt bénéfique à très court terme., explique David De la Croix, professeur d’économie à l’IRES et à l’UCLouvain. “Quand il y a moins d’enfants, il est plus facile d’investir beaucoup dans chaque enfant.

Effets dans 20 à 50 ans

Avec moins de jeunes sur le marché du travail et proportionnellement plus de personnes dépendantes, la population active va vieillir et à long terme, la population va diminuer. “Nous verrons les premiers impacts dans 30 à 50 ans. On estime qu’il faut 2,1 enfants par femme pour avoir une population constante sur un siècle. Les phénomènes démographiques sont lents », poursuit le professeur.

La situation est alarmante, d’autant que les prévisions ne pointent pas vers un renversement de tendance. Des chercheurs de l’IHME de l’Université de Washington, dans une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet, estiment que d’ici 2050, 155 pays et territoires sur 204 (76 %) seront en dessous du seuil de renouvellement des générations. En 2100, cela concernera 198 pays.

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En termes de coût, ce n’est pas simple à calculer car de nombreux paramètres entrent en compte. L’année dernière, le Comité d’étude sur le vieillissement estimait qu’en 2070, les dépenses sociales devraient atteindre 29,9% du PIB, dont 2,5% en allocations familiales et autres dépenses sociales et 13,5% en retraites.

Réarmement démographique ?

En France, la situation est si préoccupante que le président Emmanuel Macron a parlé de « réarmement démographique ». Dans notre pays, Les Engagés soutiennent plusieurs mesures sociales comme l’instauration du « droit à la crèche ». Ils souhaitent également doubler la déductibilité des frais de garde d’enfants à charge (soit une économie de 1 450 euros de plus soit 128 euros par mois pour un enfant en garderie 220 jours par an). Ils défendent également la mise en place du « papavant » : un congé paternité obligatoire de 30 jours à prendre la première année de naissance. “Nous envisageons de modifier le congé parental sur le modèle suédois afin que les parents bénéficient d’un congé parental de 480 jours à répartir entre les deux parents avec un minimum de 60 jours réservés au père.indique le parti.

Au MR, nous préconisons particulièrement que le congé paternité soit pris entre la naissance et les 17 ans de l’enfant. Les libéraux veulent également faire des frais de garde d’enfants un avantage salarial.

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« Dans les politiques natalistes, il n’y a pas grand-chose qui ait un effet très significatif sur la fécondité. L’État a peu d’influence. Un facteur important est l’égalité entre les hommes et les femmes. Si le partage des tâches n’est pas équitable et que la femme souhaite progresser dans sa carrière, elle n’envisagera pas d’avoir d’enfant. L’égalité des sexes doit être promue au sein d’un ménage.lâche l’économiste.

La solution, estime David De la Croix, peut venir de l’immigration. “La migration comme remplacement de la fécondité est une façon de compenser le manque de jeunes dans 20 ans, mais les gens sont plutôt prudents.

 
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