Ami absent (1965) – .

Chaque jour, nous partageons avec vous un coup de coeur ou une favorite. Aujourd’hui je vous emmène en 1965 avec Ingvar Wixell (DAIM) qui a terminé 10ème de cette compétition.

Quand j’ai entendu pour la première fois cette chanson suédoise, j’ai été très surpris d’entendre de l’opéra en compétition, surtout du pays scandinave qui n’a pas l’habitude d’envoyer ce style musical en compétition.

Déjà, la présence d’un baryton au concours est la preuve évidente que tous les styles de musique ont leur place même si certains sont minoritaires, comme le lyrique et l’opéra. Si l’on s’en tient à la prestation de ce soir, il n’y a rien à reprocher à l’interprète qui a fait à la perfection ce qu’il savait faire, à savoir chanter de l’opéra : il n’a pas été démenti pour le concours. L’ensemble de l’interprétation est excellent du début à la fin, sans la moindre fausse note qui est d’autant plus audible dans ce type de chanson où la moindre erreur se paye cash. Certes, l’interprète reste assez statique pendant toute la durée de la représentation et la chanson n’est pas vraiment originale mais j’aurais imaginé un meilleur classement à l’annonce des résultats mais peut-être que l’opéra a déconcerté les jurys car seuls les jurys de deux pays scandinaves voisins ont donné ça pointe.

Jusqu’à présent, les paroles et l’opéra n’ont pas réussi à conquérir le cœur du public et des jurys, mais quelques autres candidats ont tenté leur chance au fil des années avec plus ou moins de succès.

A vous maintenant de me dire si cette chanson vous évoque aussi un souvenir, ou au contraire vous laisse totalement indifférent. Mais d’abord, je laisse à deux collègues rédacteurs le soin de donner leur avis sur cette chanson.

Nous commencerons par l’avis plutôt peu enthousiaste de Marie :

« C’est l’année où France Gall remporte le concours avec Poupée de cire Poupée de son donc pour moi, tout le reste était oublié. Cette chanson est pour moi iconique, donc je retrouve Absent Friend d’une autre époque. Ce qui est positif c’est la voix d’Ingvar Wixell qui est très opératique, la mélodie, quant à elle, n’est pas mémorable. »

Continuons avec l’avis très positif de Betty :

«C’est de l’audace. En 1965, Ingvar bouleverse les codes de la compétition de l’époque en chantant son titre en anglais au lieu du suédois, ce qui conduira plus tard l’UER à introduire une règle obligeant les pays participants à chanter dans une de leurs langues au niveau national pendant plusieurs décennies. Je ne sais pas s’il aurait été mieux classé s’il avait chanté en suédois, mais sa chanson mérite plus de reconnaissance car elle résiste bien. Absent Friend est une très belle ballade lyrique, on n’entend pas souvent de l’opéra classique en compétition. »

A votre tour de vous exprimer ci-dessous dans la section commentaires ; rendez-vous demain pour un nouveau titre à la Une, une chanson albanaise de la fin des années 2010 qui se caractérise comme bien souvent par la grande puissance vocale de sa chanteuse.

Crédits photographiques : Maraaya (visuel EAQ)