une nouvelle saison en cours malgré les contraintes budgétaires

une nouvelle saison en cours malgré les contraintes budgétaires
une nouvelle saison en cours malgré les contraintes budgétaires

Enfin la mosaïque !

Après les horreurs du Covid, le public semble avoir confirmé son nouvel appétit pour le théâtre. Avec une diversité supplémentaire. Les jeunes professionnels en particulier ont intensifié leur présence. « Et les moins de 35 ans représentent désormais plus de 40 % de notre audience. » De quoi en tirer une certaine fierté.

« L’équipe est consciente que nous sommes un lieu collectif. On se rassemble, on pense au monde, on le rêve, on le transpose. Et les gens d’aujourd’hui en ont besoin. Avec le souci constant de s’adresser véritablement à chacun, toutes catégories sociales et socioculturelles confondues. Nous ne sommes pas ici pour faire du théâtre blanc pour les riches blancs. »

Budget

De la richesse justement. Les incertitudes budgétaires pèsent plus que jamais sur la culture, le ministère ayant annoncé des réductions importantes à venir. «C’est un projet social à l’échelle nationale qui se joue de manière invisible. Faute de moyens, la baisse des embauches d’intermittents est estimée à 7% en France. »

L’argent, l’argent, l’argent

Et ces difficultés budgétaires se reflètent dans le programme. « Un artiste ne fait pas ce métier pour devenir riche. Mais l’argent devient une denrée tellement rare qu’il devient une thématique que les auteurs abordent de front. »

Avec « JC », par exemple, Juliette Navis utilise la figure populaire de Jean-Claude Van Damme pour expliquer le système monétaire. « Et ça fait quelque chose de très drôle à la fois et de très bien vu ! »

« L’Avare » de Molière, réalisé par Clément Poirée, démontre une fois de plus que le thème du radin accroché à son profit, au détriment des jeunes générations, est malheureusement toujours d’actualité.

Veuillez noter que la troupe a choisi de venir sans décoration, et la reconstituera avec ce que nous souhaitons leur offrir sur place. « Une manière, encore une fois, de questionner la question des moyens. »

Quant à la société nancéienne Logos, qui a créé « Le Partage du butin », elle a ouvert la voie à Alex, Robin des Bois des temps modernes.

Recyclé

Toujours sur la question des moyens, Julia Vidit a choisi de représenter “Le Menteur”, de Corneille, créé en 2017, dont la carrière avait été prématurément interrompue par la pandémie. « Il est inscrit au baccalauréat, j’ai donc choisi de redonner une chance à ce spectacle, généreusement, et à moindre coût. On peut aussi s’interroger sur la surproduction chez nous. »

Résistance, on avance !

Antigone, figure emblématique de la résistance, posera la question de l’intégrité et de la justice, et même un peu plus puisque Laurence Cordier a confié le rôle de Créon, figure d’autorité, à une femme.

Avec « Rodez Mexico », de Julien Villa, un Don Quichotte contemporain s’oppose à la destruction de sa maison au profit d’une zone industrielle. Et l’auteur associé de Manu, Guillaume Cayet, laisse entendre dans « Le Temps des Fins » qu’il faut certes se transformer, sans avoir peur de la transformation !

Dans « Tropé du Camion », spectacle créé le Grand Couronné, émeutes et révolte auront la parole, grâce au duo Hakim Bah et Diane Chavelet venus entendre la parole des Gilets jaunes.

Rassurez-vous!

«Quand je m’écoute parler, exposer cette émission, je me rends compte qu’il y a un sentiment d’urgence, beaucoup de questionnements, qu’un fort besoin d’engagement s’exprime», note Julia Vidit. « Mais la question du plaisir, de la joie et de la gourmandise n’est pas édulcorée pour autant. Il faut réussir à se dire, avec joie, qu’un autre monde est possible, et que nous sommes capables de le construire ! »

 
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