le premier projet bas carbone à Toulouse

le premier projet bas carbone à Toulouse
le premier projet bas carbone à Toulouse

Jean Zeid

06h53, 27 juin 2024

Chaque matin, Jean Zeid livre le meilleur en matière d’innovation. Ce jeudi, il revient chez Enedis qui lance son premier projet bas carbone à Toulouse.

Ce jeudi matin, nous partons à Toulouse pour visiter un chantier pas comme les autres.
Car il s’agit du premier projet bas carbone d’Enedis. Nous sommes du côté de Toulouse, à Launaguet précisément, chemin Vireben, c’est là que le gestionnaire du réseau électrique a enterré une ligne basse tension et déplacé deux autres à haute tension.
Qu’est-ce qu’un chantier bas carbone ?
C’est un projet de 1000 mètres de long qui a un objectif annoncé ambitieux. A Launaguet, on veut réduire l’empreinte carbone de 50%. C’est beaucoup. Une initiative qui a pour objectif d’être généralisée en France d’ici 2050 pour Enedis.
Qu’est-ce qui produit le plus de CO2 sur ces chantiers ?
Terre. Creusez la terre en créant une tranchée et amenez cette terre dans une décharge. Et puis, rapportez-en suffisamment pour remplir la tranchée avec de la bonne terre. C’est ce qui multiplie l’empreinte carbone de ce type de projet. L’innovation phare d’Enedis réside dans l’utilisation de machines pour recycler les terres excavées sur place.
En gros, au lieu de déplacer la terre dans de fastidieux allers-retours, ces machines de recyclage installées sur le chantier permettent de traiter et de réutiliser la terre extraite sur place. La machine sépare les matériaux indésirables et produit sur place des matériaux réutilisables de qualité. De toute façon, 95 % des matériaux excavés sont triés et réutilisés sur place. Sur le site toulousain, on parle de 2 500 tonnes de matières traitées sans mise en décharge et sans apport de nouvelles matières. Les ingénieurs ont sorti leur calculateur et c’est environ 90 trajets en semi-remorque qui disparaissent, ici c’est 50% d’empreinte carbone en moins par rapport à un chantier classique.
Et c’est sans frais supplémentaires ?
Donc si. Cela peut paraître anodin puisque ces machines entraînent un surcoût de 5 %. Mais quand la facture d’un projet se chiffre en centaines de milliers ou en millions d’euros, 5 % partent très vite. En effet, chaque entreprise partenaire doit mettre la main à la poche.
Ce qui n’empêche pas Enedis de prévoir de multiplier ces projets partout en France dans les prochains mois. Exactement 30 projets, avec une accélération prévue à partir de 2025.

 
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