Les maraîchers de Beaubourg – .

Les maraîchers de Beaubourg – .
Les maraîchers de Beaubourg – .

Le moulin d’Argenteuil-sur-Armançon, qui abritait la laiterie du village, reprend vie grâce à l’activité maraîchère lancée là-bas par deux anciens salariés du prestigieux Centre Pompidou.

« Nous cherchions un ancien moulin », confie Mélissa Massardier. Elle et son mari Jean-Gabriel ont eu un coup de cœur pour le moulin d’Argenteuil, l’ancienne laiterie du village. Ils s’y sont installés il y a un peu plus de deux ans pour se lancer dans le maraîchage. Un véritable défi pour le couple qui travaillait jusque-là à Paris au prestigieux Centre Pompidou (ou Beaubourg). Lui était conducteur de travaux proche de la retraite, elle était aménageuse.

Pris dans le jeu

Leur envie de changement s’incarne dans leur nouveau lieu de vie, entouré d’une nature omniprésente, entre le bief, la rivière, le verger, la végétation. « Nous l’avons acheté après la crise sanitaire, et c’est vrai que c’était difficile de prendre un lieu comme celui-là sans avoir de projets », indique Jean-Gabriel. Au départ, leur ambition était de vivre de manière autonome. Mais peu à peu, la passion a pris le dessus. Mélissa s’est formée, et au fil des saisons, des semis, des premiers essais et des premières récoltes, un véritable projet professionnel et personnel s’est mis en place au moulin, devenu la ferme du Moulin d’Argenteuil.

En octobre dernier, Mélissa s’est installée comme maraîchère. A la fin de l’hiver, les premiers plants sont prêts. Le couple installe des serres avant le printemps… Et le lendemain de Pâques, les eaux montent, avec une ampleur qui les surprend d’autant plus qu’une première crue, trois semaines auparavant, n’a pas eu de réelles conséquences. Pas cette fois. « Nous avions 60 centimètres d’eau dans le verger et les serres », se souvient Jean-Gabriel. Nous sommes presque repartis de zéro. »

Peu importe. Ils prennent leur courage à deux mains et relancent leur jardin bio où les plantes se complètent, où biodiversité se conjugue avec esthétique. Même le vieux verger a retrouvé sa beauté. Légumes et petits fruits de saison, confitures produites à la ferme, plantes potagères et fines herbes font partie de leur production, et depuis plusieurs semaines, Mélissa vend sur les marchés d’Ancy le jeudi et de Noyers le mercredi. Celui de la cité médiévale était sans maraîcher depuis plusieurs mois. « Nous commençons doucement. » Les Massardier ont également ouvert un magasin à la ferme, ouvert le samedi matin.

Un dojo à la ferme

En parallèle de l’art du jardin cultivé au quotidien, Jean-Gabriel a aménagé un véritable dojo dans l’une de ses granges. Les tatamis arrivent de la région parisienne. Le passionné d’aïkido, professeur 3 e Dan, a décidé de continuer à exercer son art, mais cette fois à la ferme. Des cours sont déjà prévus et quelques personnes sont venues découvrir cet art martial qui permet de se construire en pratique à plusieurs.

Le maraîchage ouvrira ses portes au public le samedi 29 juin, à partir de 10h. Apéritif et concert sont au programme.

 
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