Sophie PRIMAS, Ministre française du Commerce extérieur, lors de son discours à Ambition Afrique 2024, à Paris-Bercy. Photo ©DR
L’édition 2024 d’Ambition Afrique a été, selon ses organisateurs, une véritable réussite pour la Team France Export, avec plus de 2 100 inscrits (1 800 présents), dont 900 participants africains et 300 participants français, qui ont échangé en marge des 17 tables rondes. organisé sur deux jours à Paris – Bercy (Ministère de l’Économie et des Finances).
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Par Denis Deschamps pour AfricaPresse.Paris (APP)
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Les responsables opérationnels de Business France pour l’Afrique, Michel Bauza pour l’Afrique du Nord et Marc Cagnard pour l’Afrique subsaharienne, a ainsi rapporté les résultats extrêmement satisfaisants de ce VIe édition d’Ambition Afrique, ouverte le 19 novembre par le Directeur Général Export d’Expertise France, Didier Boulogneet par le ministre du Commerce extérieur, Sophie Primas.
Dans un contexte post-covid19 encore perturbé, ils ont rappelé que l’Afrique constituait effectivement un véritable continent d’opportunités pour 3 000 entreprises françaises implantées dans 30 pays à travers le continent.
Selon le ministre Sophie PrimasL’Afrique représente en effet un ensemble d’opportunités majeures pour la France, qui doit, de son côté, s’efforcer également de diversifier ses approvisionnements à travers des partenariats renforcés, tant dans le domaine agricole que pour l’industrie (par exemple, le secteur automobile avec le Maroc qui produit 700 000 véhicules par an, à 14 kilomètres de l’Europe, via le port de Tanger).
Comme l’a souligné la ministre dans son discours d’ouverture, ce partenariat France-Afrique visant à « concevoir et produire ensemble », doit également être capable d’intégrer la préoccupation de lutte contre le changement climatiquepar une plus grande implication des entreprises et le partage des technologies pour pouvoir « faire ensemble » efficacement.
Également, le soutien à « l’émergence de talents parmi la jeunesse africaine » à travers des dispositifs comme l’École 42 et les Orange Digital Centers. Sophie Primas a enfin rappelé, avant de conclure, qu’« il est important d’investir dans le capital humain pour accompagner le co-développement » qui contribuera à terme à rendre « la France attractive pour les investisseurs africains ».
L’Afrique constitue donc une priorité pour les entreprises françaises, avec un dispositif Business France qui, comme l’explique Marc Cagnardcouvre 7 pays d’Afrique subsaharienne, avec des experts sectoriels (par exemple dans le secteur agro-technologique, etc.) qui accompagnent (individuellement mais aussi dans le cadre de missions collectives) 2 300 entreprises françaises par an dans la relation de mise en œuvre et de conclusion de partenariats avec des entreprises africaines.
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En Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Egypte, Tunisie, Libye), 700 entreprises françaises sont également accompagnées – sur un total de 1 500 filiales implantées, dont 1 000 au seul Maroc – chaque année par les équipes de Business France, ce qui implique une participation à salons ou réunions d’affaires.
Aussi, Michel Bauza a précisé que les entreprises tunisiennes et marocaines investissent en France, à l’instar d’autres entreprises du continent, qui comptent aujourd’hui plus de 1.400 filiales en France, représentant au total 15.000 emplois. (L’Afrique représente 4% des IDE – investissements directs étrangers – en France, dont une part en provenance d’Afrique du Sud).
C’est pourquoi l’édition 2024 d’Ambition Afrique débouchera nécessairement, selon Marc Cagnard et Michel Bauza, sur la conclusion de partenariats générateurs de chiffre d’affaires et d’emplois supplémentaires ; étant entendu que Business France assurera le suivi opérationnel d’environ 2/3 des rendez-vous d’affaires organisés pendant les deux jours de cet événement.
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Le plus grand événement
entreprise de Business France
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Avec 110 intervenants et un nombre important de rendez-vous d’affaires organisés dans le cadre d’Ambition Africa – selon Marc Cagnard, il s’agit « du plus important événement Business France en France » – de nombreux enjeux et défis ont été abordés et discutés avec les participants, dont la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) parmi les 48 pays sur 54 ayant ratifié un accord qui, selon son secrétaire général, Wankele Mene, permettra « L’Afrique, le continent le plus compétitif d’ici vingt à trente ans »…
Aussi, la gestion des talents à travers renforcer le capital humain dans tous les secteurs (par exemple avec FIDA – Instituts de formation en alternance pour le développement, présenté par Abdoul Fahd FofanaMinistre de l’Inclusion et de la Jeunesse du Togo) avec le développement des industries culturelles et créatives (le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts du Bénin, Jean-Michel Abimbola a ainsi vanté Cotonou comme étant « l’épicentre de l’économie créative en Afrique » avec le développement notamment du jeu et la création de 4 musées…) et l’intelligence artificielle, le développement des infrastructures (notamment les réseaux de transports pour éviter la congestion des villes). , comme souligné Thierry Déau, de MERIDIAM) et souveraineté alimentaire (avec des pôles agroalimentaires pour accompagner les petits producteurs locaux, comme le présente Karim Aït Talb de GEOCOTON)…
Mais surtout, le sujet du changement climatique et ses conséquences pour l’Afrique et ses populations vulnérables ont été traitées et développées dans le cadre des réflexions sur l’économie africaine de demain, qui doit pouvoir s’appuyer sur une croissance durable et inclusive. Le Ministre de l’Economie et des Finances du Maroc, Nadia Fettah a ainsi particulièrement insisté sur la nécessité d’avoir une « vision à long terme fondée sur des États sociaux » qui doit se construire grâce à des populations instruites et des économies diversifiées grâce à des partenariats public-privé (notamment dans le domaine des énergies renouvelables pour accélérer la transition énergétique). ), tout en respectant les grands équilibres macroéconomiques.
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Transition écologique
et vision à long terme
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Pour éviter que le continent ne paie un jour le prix très élevé du changement climatique, la transition écologique vers une trajectoire de développement sobre en carbone est donc une obligation d’autant plus grande qu’un immense potentiel existe en Afrique, tant dans le domaine de la géothermie ainsi que l’énergie éolienne et surtout l’énergie solaire.
A Djibouti, dans l’attente de l’installation d’une centrale éolienne de 60 MW et d’une décision concernant un projet solaire de 30 MW, la population installe ainsi, de sa propre initiative, des panneaux solaires individuelsdont les coûts ont énormément baissé.
Le climat est en effet l’un des paramètres d’amélioration du climat des affaires à travers la mise en œuvre de bonnes pratiques sur le continent africain. En effet, comme l’a souligné Abdelmalek AlaouiPDG du GROUPE GUEPARD (Maroc), si la question du « bilan climatique » n’est pas bien prise en compte dans une démarche de co-construction de partenariats de long terme entre l’Afrique et l’Europe, l’impact du changement climatique sur les populations les plus vulnérables est susceptible d’augmenter considérablement, avec comme conséquence visible la migration économique/climatique.
Il est donc important pour l’Afrique de trouver les meilleurs investisseurs qui lui permettront de développer ses chaînes de valeur en lien avec des partenaires locaux, de valoriser les compétences locales et d’accompagner le développement d’entreprises et de projets à impact positif sur l’Afrique. environnement.
C’est pourquoi, comme mentionné avec Cynthia Gnassingbe-Essonam (voir notre interview exclusive ici)responsable du secteur privé au secrétariat de la ZLECAf, cet accord pour l’instant uniquement axé sur le commerce de la ZLECAf devra bientôt intégrer les considérations climatiques, dans le cadre d’un protocole additionnel dont la discussion est en vue et la mise en œuvre est à prévoir.
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Paris, mardi 26/11/24 – Neuf Ambassadeurs participeront au XVe PACAdédié aux réseaux ferroviaires en Afrique. DERNIERS PLACES DISPONIBLES…
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