Producteur de sapins qu’il cultive de manière durable, ce professionnel du Doubs se prépare pour la vente annuelle des sapins de Noël. Même si sa récolte démarre bien, le professionnel est inquiet. Avec le réchauffement climatique, il voit ses arbres évoluer, mais pas dans le bon sens.
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L’heure des ventes de sapins de Noël approche à grands pas en France, comme en Franche-Comté. Dans le Doubs, Joël Andrey, producteur de résineux à Lavans-Vuillafans le distingue également.
Malgré une mauvaise récolte l’année dernière en raison de conditions météorologiques compliquées, le forestier voit une nette amélioration en 2024, mais n’est pas positif pour les années suivantes. Seule bonne nouvelle, ses stocks de sapins sont déjà tous réservés.
Sur ses trois hectares de culture, celui qui a repris l’entreprise familiale depuis 2007 pratique la culture du sapin de la manière la plus durable possible. «Nous avons toujours procédé de cette façon. Mon père, dans les années 1960, a été l’un des premiers à cultiver de la sorte. »explains Joël Andrey, « nous ne voulons pas mécaniser, ni introduire des êtres humains dans le processus de production, ce sont nos valeurs ».
Pour ce forestier, la forêt, c’est toute sa vie, chaque arbre qu’il élève est un peu son enfant. « L’année dernière, les sapins n’ont pas poussé. Depuis plusieurs années, on constate que les épines ne poussent plus partout sur l’arbre. Quand on est aussi proche de la nature, on s’inquiète”.
Pour le producteur, il faudrait revenir en arrière, utiliser moins de pesticides, « C’est une certitude, quand on voit l’état de nos tournages, on se pose des questions. Nous avons été élevés au cœur des bois, on voit bien qu’il y a des problèmes”dit Joël Andrews.
Comparé aux autres sylviculteurs, il utilise moins d’outils. Pelle, pioche et tronçonneuses sont ses seuls coéquipiers durant son travail. Une différence qui ne le dérange pas et qui le pousse à produire ce qu’il peut en fonction de son terroir. « Aujourd’hui, on peut produire une centaine de sapins de Noël, mais pas plus. Ceux qui utilisent des produits chimiques doivent en faire plus, mais nous nous limitons à ce que la terre peut nous offrir. ».
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De son côté, Joël Andrey ne nie pas que son affaire se porte bien, tous ses arbres sont déjà réservés ou vendus. « Nous pouvons planifier la replantation à l’avance. Un grand sapin met au moins cinq ans à pousser, mais la chaleur les endommage. Cette année, nous nous en sortons bien, c’est positif. Mais que va-t-il se passer ? c’est en 2025 ?.
Une situation qui ne lui fait plus croire à la pérennité de son activité. Il nous confie même que dans ces conditions, sa liaison ne durera que cinq ans.