Les archéologues ont découvert une sépulture médiévale à l’endroit où se trouvait l’ancienne chapelle de l’Hôtel-Dieu. Des pots en céramique ont également été découverts.
La découverte a surpris les passants mais pas les archéologues de Chartres Métropole : à quelques pas du Café bleu, un squelette entier a été mis au jour dans le cadre des fouilles préventives menées pour le chantier autour de la cathédrale.
« A cet endroit se trouvait l’ancien Hôtel-Dieu, qui servait d’hôpital à l’époque médiévale », explique Aude Bailles, archéologue du service d’archéologie de C’Chartres. « Une vingtaine de tombes ont été découvertes en 2023 dans une tranchée lors de travaux sur le réseau d’eau potable. Nous nous attendions à en trouver davantage.
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En 2024, plusieurs ossements humains mixtes ont été mis au jour dans des fosses funéraires, qui ont « probablement été creusées lors de la démolition de la chapelle de l’Hôtel-Dieu en 1868 », précise Aude Bailles.
Canon ou donateur ?
C’est en creusant un peu plus profondément que les archéologues ont découvert une sépulture à l’endroit où se trouvait l’ancienne chapelle : un squelette entier avec les restes d’un cercueil en bois, des clous probablement utilisés pour le fermer et des pots en céramique à côté ou dans le cercueil.
« D’après le style des céramiques, la sépulture daterait du XIIIe ou du XIVe siècle. Une des céramiques, percée, servait certainement d’encensoir.
Aude Bailles (Archéologue)
Difficile d’en savoir plus sur l’identité du défunt. « Peut-être un chanoine ou un donateur de l’Hôtel-Dieu », suggère Aude Bailles. “Deux autres squelettes entiers ont également été mis au jour mais sans trace de cercueil.”
Les trois sépultures étaient probablement superposées. « Ont été enterrés dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu des personnes importantes pour l’Hôtel-Dieu », souligne Aude Bailles. “Il y avait un cimetière non loin pour le reste de la population.”
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L’ensemble des découvertes a été transporté au laboratoire des archéologues afin que ceux-ci puissent poursuivre leurs recherches. Le tout sera ensuite transféré au dépôt archéologique et restitué à l’État en tant que vestiges archéologiques.
Le style des céramiques retrouvées est caractéristique du XIIIe ou du XIVe siècle.
Laurence Franceschina
