le projet éolien de Maransin définitivement enterré ? – .

le projet éolien de Maransin définitivement enterré ? – .
le projet éolien de Maransin définitivement enterré ? – .

La partie est-elle terminée pour le parc éolien de Petite Valade, à Maransin, dans le Libournais ? C’est ce que pense l’association Maransin Éole, engagée depuis dix ans dans une bataille judiciaire contre ce projet, soutenu depuis 2012 par la société AboWind, d’installer cinq éoliennes et une station de livraison sur le site. L’association n’hésite pas à parler de « décision décisive » dans ce bras de fer judiciaire qu’elle entretient, avec le soutien des communes voisines de Lapouyade, Bayas, Lagorce et Laruscade, avec l’entreprise. Le jugement rendu en renvoi par la cour administrative d’appel de Bordeaux, jeudi 20 juin, confirme le jugement du 1er mars 2018 du tribunal administratif de Bordeaux, qui avait lui-même annulé le permis de défrichement accordé à l’entreprise par la préfecture.

Dans ce dossier complexe, les procédures se chevauchent et ne se ressemblent pas toujours, pas moins de trois autorisations étant nécessaires à l’époque pour mener à bien le projet (1). À savoir un permis de construire, une autorisation de défrichement et une autorisation d’exploiter. La Ferme de la Petite Valade a été définitivement attribuée en premier. Cette nouvelle décision concerne l’autorisation de défrichement, dans une zone proche d’une zone Natura 2000. Un jugement rendu « sur renvoi ».

Décision finale

Décryptage. Ce permis, délivré en 2016, avait été annulé en 2018 par le tribunal administratif de Bordeaux, une décision annulée en 2020 par la cour administrative d’appel. Maransin Éole avait porté l’affaire devant le Conseil d’État. Laquelle juridiction avait à son tour annulé l’autorisation, constatant une erreur de droit, avant de renvoyer l’affaire devant la justice. La décision prise jeudi 20 juin n’est « pas susceptible d’être contestée », rappelle Bernard Bacci, maire de Maransin.

Le tribunal rappelle en outre « que dans son ordonnance du 20 juin 2022, [elle] La Cour d’appel de Paris a rejeté le recours formé par la société Ferme éolienne de la Petite Valade contre le refus d’une dérogation à la destruction d’espèces protégées. Le recours formé par la société n’a pas été accueilli. « Ce refus, devenu définitif, fait perdre tout objet à l’autre volet environnemental relatif à l’autorisation de défrichement, qui doit donc être regardé comme nécessairement entaché de l’illégalité qui l’entache. »

Deux mois pour décider

Est-ce la fin du projet mené par AboWind ? Maransin Éole veut y croire. « L’attaque contre les espèces protégées est reconnue pour ce beau massif forestier avec ses zones humides », se réjouit l’association. Il est dommage que les juges ne puissent pas prendre en compte le risque d’incendie comme cela s’est produit ces dernières années dans les communes voisines de Laruscade, Lapouyade ou Cercoux. Les éoliennes, par leur échelle [180 mètres en haut de pale, NDLR], empêcher l’intervention de Canadair. La société AboWind, contactée par nos soins, n’a fait aucun commentaire, se laissant « deux mois pour étudier cette décision ».

(1) Depuis 2021, ces différentes autorisations font l’objet d’une procédure dite « d’autorisation unique » délivrée par le préfet.

 
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