« J’appelle à la mobilisation générale pour défendre la République » – .

« J’appelle à la mobilisation générale pour défendre la République » – .
« J’appelle à la mobilisation générale pour défendre la République » – .

Au lendemain du premier tour des législatives, David Marti, maire du Creusot, a livré une analyse un peu plus poussée des résultats. Il a surtout lancé un message fort pour le second tour : « L’enjeu est de battre le Rassemblement national. »

Que vous inspirent les résultats du premier tour concernant la ville du Creusot ?

« Les résultats montrent déjà que le Rassemblement national est contenu, avec un résultat inférieur aux élections européennes. C’est un motif de satisfaction, notamment au vu des scores du Rassemblement national dans d’autres villes.
Je note aussi le score très faible de Charles Landre, qui est le chef de file de l’opposition au Creusot et qui termine à moins de 10% avec une très forte hausse de la participation.
« J’attends de voir quelle sera son annonce pour le second tour et comment il se positionnera par rapport au candidat du Rassemblement national. Il est temps qu’il passe des paroles aux actes. »

Le candidat du Nouveau Front populaire, M. Béninger, n’a visiblement pas remporté les suffrages au Creusot, malgré les soutiens dont il a bénéficié. Cela vous surprend-il ?

« Je salue d’abord sa décision prise et annoncée dimanche soir. Il n’a pas tergiversé, n’a pas attendu. Alors qu’il aurait pu rester, il a annoncé son retrait et appelé au blocage du Rassemblement national. Rémy Rebeyrotte ne doit pas rater un seul vote.
Cela dit, oui c’est vrai, il a manqué des voix au Creusot, malgré une bonne campagne. Je pense que la gauche aurait obtenu plus de voix si elle avait eu un candidat socialiste. Personne ne peut le nier. Maintenant c’est fait, c’est comme ça. C’est ce que j’avais souhaité, mais les décideurs ont pris une autre décision.

Regrettez-vous de ne pas avoir annoncé ou imposé votre candidature ?

« Non, je ne regrette pas de ne pas m’être présenté. Mon devoir m’appelle à rester sur le territoire, surtout dans les temps difficiles qui arrivent, avec l’instabilité politique ; ce territoire a besoin de stabilité. Mais il n’a pas dit en plus que j’aurais été retenu dans le cadre des accords avec les autres partis.
Il faut avoir une approche pragmatique des enjeux pour la ville du Creusot. C’est un territoire socialiste, qui vote massivement aux élections municipales. Oui, la logique et la responsabilité politique auraient voulu qu’il y ait un candidat socialiste. Il y a eu sans doute des voix perdues. Est-ce que cela aurait changé le résultat ? Je ne sais pas, mais le score du Creusot en aurait été renforcé.

Comment abordez-vous le deuxième tour ?

« L’enjeu du second tour, ce ne sont pas les gens, les rivalités. J’ai dépassé ça. Ce qui est important, c’est l’enjeu, c’est de battre le Rassemblement national. Comme je l’ai fait en 2022. Oui, c’est possible de battre le Rassemblement national, si les enjeux sont bien compris si les gens mesurent le danger qui se présente à nous, ce qui compte, c’est de bloquer le Rassemblement national. Il faut se mobiliser, vraiment.
J’appelle à la mobilisation générale pour défendre la République, les valeurs républicaines, à voter dimanche prochain contre le Rassemblement national.

Etes-vous surpris par les autres résultats en Saône et Loire ?

« Que le Rassemblement national soit en tête dans les cinq circonscriptions. Dans la 5e, il faut que le règne républicain l’emporte et que M. Margueritte se retire. Il y a une possibilité de gagner la 5e. On peut avoir une circonscription à droite avec Mme Corneloup et une ou deux qui peuvent être à gauche et la 3e est la circonscription qui peut faire battre le RN avec un retrait républicain qui se fait très bien. »

Quelle est votre vision de la situation nationale ?

« Je suis très inquiet des résultats du premier tour. Ce n’est pas une surprise de le voir en tête, mais plutôt du nombre de sièges que le Rassemblement national peut obtenir. Le Front populaire fait un bon résultat. La majorité présidentielle a un score faible. On se dirige vers un pays qui ne sera pas gouvernable. On entre dans une période d’instabilité politique pour la France et pour l’Europe.
Si le RN obtenait la majorité absolue, ce serait terrifiant. Le pays basculerait dans une anti-République, ce que je ne souhaite pas. C’est pourquoi j’ai rappelé l’article 1 de la Constitution, qui montre ce que doit être la France. Nous, les territoires, nous, les élus des territoires, aurons un rôle dans cette cohésion nationale, qu’il faudra préserver malgré tout. Compte tenu de l’instabilité, ce sont les élus locaux qui seront les garants de la cohésion. D’où ma décision de rester et de continuer le travail. J’y mettrai toutes mes forces.

Vous vous inscrivez pour le combat de 2026 ?

« Je suis actuellement dans l’action. Comme je suis en poste, je dois préparer l’avenir, non pas en m’arrêtant à 2026, mais après 2026. On planifie le territoire sur plusieurs années. Je me projette. Avec mon équipe, en ville ou dans la communauté, on a une projection. Il faut préparer l’avenir. »

Collecté par
Alain BOLLERY

 
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