Le Maroc mise sur le cannabis pour stimuler son développement économique

Le Maroc mise sur le cannabis pour stimuler son développement économique
Le Maroc mise sur le cannabis pour stimuler son développement économique

Le potentiel du marché européen du cannabis pourrait rapporter au Maroc entre 420 et 630 millions de dollars.

Le Maroc a annoncé un projet ambitieux visant à transformer le secteur du cannabis en une source majeure de développement économique pour le pays. Cette initiative prévoit la construction d’usines de transformation de cannabis dans les provinces de Chefchaouen, Taounate et Al-Hoceima, régions historiquement connues pour leur production de cette plante.

Ces installations, chacune d’une superficie de 600 mètres carrés, seront dotées d’infrastructures modernes pour gérer l’ensemble du processus de production, depuis la réception des matières premières jusqu’au stockage des produits finis. L’objectif principal est de produire du cannabidiol, une substance non psychoactive utilisée dans les industries pharmaceutique et cosmétique.

Chaque installation comprendra diverses zones spécialisées pour l’extraction, la séparation, la purification, la fabrication, le conditionnement et l’étiquetage du CBD. Conformes à des normes environnementales strictes, ces installations traiteront les déchets de manière responsable, en minimisant leur impact écologique.

Le financement de ce projet provient de l’Agence de développement des régions du Nord (ADRN), qui a alloué un budget de 1 702 000 dirhams (environ 160 000 euros) à la première usine à Al-Hoceima, au nord du Maroc. L’appel d’offres pour les études et la construction des usines a déjà été lancé et les entreprises sélectionnées signeront des contrats de 36 mois avec l’agence.

Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de régulation et de développement de l’industrie du cannabis au Maroc, mise en œuvre en 2021 suite à la légalisation de l’usage du cannabis à des fins médicales et industrielles. Depuis, l’Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (ANRAC) a délivré 2 905 permis couvrant une superficie totale de 2 552 hectares. Ces permis couvrent divers aspects, de la culture à la transformation, en passant par la commercialisation, l’exportation et le transport du cannabis.

Les permis ont été principalement accordés aux agriculteurs des régions du nord du Maroc qui, bien qu’ils cultivent du cannabis depuis des générations, ont souvent été confrontés à la répression et à la pauvreté. La légalisation du cannabis offre désormais à ces agriculteurs la possibilité d’augmenter leurs revenus, d’améliorer leurs conditions de vie et de participer à l’économie formelle.

Avec cette initiative, le Maroc aspire à devenir un acteur incontournable du marché européen du cannabis, un marché potentiel estimé entre 420 et 630 millions de dollars annuels. En s’engageant en faveur de l’innovation et de la durabilité, le pays souhaite faire du cannabis un moteur de croissance économique et de développement social pour ses régions du nord, tout en renforçant sa compétitivité face à d’autres producteurs mondiaux comme le Canada, l’Uruguay et l’Afrique du Sud.

MN/te/APA

 
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