à Parthenay, Fiona Le Goff danse avec ses fantômes

à Parthenay, Fiona Le Goff danse avec ses fantômes
à Parthenay, Fiona Le Goff danse avec ses fantômes

Nous avons quitté la danseuse et professeur parthenaisienne au début de l’automne 2023 alors qu’elle venait de rentrer d’Ethiopie pour soutenir ses travaux de recherche autour de l’eskista, une danse ethnique traditionnelle très populaire au « pays des treize mois de soleil ». Voici Fiona Le Goff de nouveau dans sa ville natale, pour un nouveau projet créatif qui donnera lieu, ce vendredi 28 juin 2024, à une rencontre avec le public comme étape de ce projet arrivé exactement à mi-chemin.

Belle première production pour sa compagnie Need, soutenue par la Ville de Parthenay, et première création d’un solo de danse sur mesure pour et par elle, Jusqu’à la nuitle titre de ce spectacle, dont la première est prévue en novembre 2024 au Centre chorégraphique national du Havre-Normandie, est une grande rencontre avec ses fantômes, et avec nos fantômes aussi.

« C’est lié à tout un tas de choses, à commencer par mes recherches pour mon mémoire de Master 2 autour du travail d’un chorégraphe que je n’avais pas pu contacter, qui m’ont amené à réaliser un entretien fantôme. Ce thème de l’absence ou des silences qui en disent parfois plus que les mots m’a souvent interpellé. L’idée a fait son chemin et nous sommes arrivés à la création d’une cérémonie autour de nos fantômes, pour les accueillir. Nous avons tous nos fantômes et chacun y met ce qu’il veut, que ce soit abstrait comme nos défauts ou concret comme nos absents, nos personnes disparues. Cette cérémonie, c’est à la fois faire la fête avec nos fantômes et organiser une fête pour eux. »joue Fiona Le Goff.

À travers les frontières

Il arrive dans la vie que le hasard ne soit pas vraiment un hasard. En cette troisième semaine de résidence, premier séjour de sa création à Parthenay, Fiona Le Goff vient de perdre malade son père, Loïc, qui était président de Diff’art. Un tel deuil, surtout à 28 ans, quand on est enfant unique, alors qu’on travaille dans sa ville natale sur un spectacle qui convoque ses fantômes, a évidemment une résonance très émouvante entre la création et le chemin de vie.

“Je ne m’attendais pas à perdre mon père lorsque j’ai lancé ce projet et c’est une façon de continuer”, elle se confie sur sa belle pudeur. Lors de la cérémonie funéraire, mardi 18 juin, elle a dansé sur un extrait de son solo, à la croisée du chemin de sa vie et de son spectacle naissant, avec sa voix « over » posée dessus, toujours entre danse contemporaine et hip. -hop, au-delà des frontières… Même les frontières du réel.

Sortie de résidence suivie d’un temps d’échange sur scène avec le public, vendredi 28 juin 2024, à 18h30, à la Maison des cultures de pays (MCP, 1, rue de la Vau-Saint-Jacques à Parthenay ) . ENTRÉE LIBRE.

 
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