C’était les 4 et 9 juillet 2023. La première fois, il a grillé un feu rouge et percuté une jeune fille de 18 ans qui circulait en scooter. Le lycéen, blessé à la hanche, s’en est sorti avec 2 jours d’ITT (incapacité totale de travail). Le prévenu affiche un niveau de 1,34 g. Son permis lui est retiré.
Mais cinq jours plus tard, le 9 juillet, il reprend le volant. Dans un virage, il perd le contrôle et entre en collision avec un autre véhicule. L’homme qui se trouvait à bord, âgé de 37 ans, souffre de douleurs persistantes après l’accident. Me Candice François demande une expertise médicale.
L’alcool comme « mauvais refuge »
Cette fois aussi, le prévenu était ivre (1,5 g). Surtout, il a conduit malgré une suspension de permis.
«Les problèmes personnels n’ont jamais justifié la consommation d’alcool», affirme Richard Pineau, qui demande 8 mois de prison avec sursis de 2 ans avec sursis. Il demande le retrait du permis avec impossibilité de le repasser pendant 6 mois et de conduire un véhicule équipé d’un antidémarreur éthylométrique pendant un an.
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Car si l’expertise n’a pas révélé d’addiction pathologique, l’alcool est devenu son “mauvais refuge” note son avocate Me Alexandra Courtin. Elle revient sur le chaos personnel auquel était confronté son client au moment des événements.
“Il était au fond”
« Il était au fond et il a continué à couler. C’est un homme détruit”, souligne-t-elle, évoquant “une vie de famille en rupture”, “un divorce en cours” après vingt ans de mariage, “une fille qu’il voit moins souvent”, “la perte de sa compagne” décédée. et, « du coup, son activité », débordé par les tâches administratives. Il fait l’objet d’une procédure disciplinaire devant l’ordre des infirmiers.
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« Mauvais karma » murmure ce quinquagénaire qui tente depuis de se remettre sur les rails. «Je n’ai aucune excuse. Il n’y a rien de rationnel à boire », ajoute le prévenu, plein de « profonds regrets ».
Le tribunal a réservé sa décision jusqu’au 9 juillet.