Agen dit oui ! – .

39 communes et 87 000 habitants concernés. 73 pour, 4 contre. L’Agglomération d’Agen a choisi le parti du parti central. Jeudi dernier, en conseil communautaire, l’un des gros morceaux de la réunion était celui de la question du soutien de l’Agglomération d’Agen à la candidature de Golfech pour l’agrandissement de sa centrale avec la réception d’un EPR (Réacteur sous pression européen). ). Concernant le programme EPR2, après la décision de 2021 de créer 3 binômes (Penly, Gravelines et Bugey), il reste quatre sites à désigner. Chacun recevra deux réacteurs de nouvelle génération. Dans le Sud-Ouest, deux sites sont en compétition : Blaye et Golfech. La décision devrait être prise par le gouvernement fin 2026. La candidature de Golfech, soutenue par la communauté de communes des deux rives, est également soutenue par le Conseil régional d’Occitanie, le Conseil départemental de Tarn-etGaronne, les Chambres de commerce et d’industrie de Lot-et-Garonne et Tarnet-Garonne. « La difficulté de ce dossier pour nous réside dans notre proximité : nous sommes plus occitans qu’aquitains, comme ce fut le cas pour la LGV », a souligné le président de l’Agglomération Jean Dionis. « Nous avons été sollicités par Jean-Michel Baylet, président de la communauté de communes des deux rives, pour nous appuyer sur ce dossier. » Le soutien de l’Agglomération d’Agen et de sa ville centre est en effet déterminant pour la pertinence de cette candidature. L’Agglomération regroupe plus de 58% de la population concernée par le périmètre de sécurité de la centrale. « Il est clair que Golfech ne pourra pas être retenu sans le soutien d’Agen. Il faut de l’industrie, du foncier, de l’eau… mais aussi un niveau de service pour accueillir le personnel de l’usine. Avec son offre de services pour une agglomération de plus de 100 000 habitants (emplois, santé, accessibilité, éducation…), l’Agglomération d’Agen complète de manière très positive l’attractivité du site de Golfech pour les futurs salariés du site et de l’usine ainsi que pour leurs familles. »

« Une raison citoyenne et écologique »

En effet, le site de Golfech a été conçu pour accueillir 4 logements (2 sont opérationnels à ce jour) avec l’espace disponible à cet effet. Une réserve foncière supplémentaire de près de 100 ha permet d’accompagner avantageusement la construction d’une paire de réacteurs EPR2 sur le site. Cette extension du site générerait quelque 7 000 emplois sur 8 ans. Un afflux de population important pour l’Agglo, comme ce fut le cas il y a de nombreuses années, exemple donné par le président avec le quartier de La Goulfie, construit en grande partie pour accueillir une partie du personnel de la centrale. Mais il s’agit avant tout d’un « Raison citoyenne et écologique » ce qui pousse le président de l’Agglomération à soutenir cette candidature. « C’est une énergie propre qui peut nous aider à respecter nos engagements de décarbonation d’un point de vue énergétique. Nous sommes sur une trajectoire où nous voulons être neutres dans nos émissions de gaz à effet de serre. Il n’y a pas d’autres stratégies que le nucléaire et les énergies renouvelables. Nous devons rendre l’énergie nucléaire de plus en plus sûre. »

La question de l’eau en conseil

Si le soutien à cette candidature a été approuvé, tant au Conseil urbain qu’au Conseil municipal de la Ville d’Agen (34 pour, 5 contre), elle a néanmoins surtout soulevé des questions sur l’eau. Au Conseil d’Agglomération, ce sont notamment Laurence Lamy (Bon-Encontre) et Francis Garcia, dont la commune, Le Passage, a voté contre au conseil municipal, qui ont soulevé cette question de l’eau. « On peut légitimement se demander si l’étiage de la Garonne, historiquement bas et qui va perdurer, voire s’aggraver, est bien adapté au refroidissement d’une deuxième tranche pour Golfech. » Laurence Lamy a également soulevé cette question : « La question d’une ressource en eau suffisante pour le refroidissement et la préservation de l’approvisionnement en eau est essentielle et je trouve dommage que nous ne conditionnions pas notre délibération au résultat de l’étude technique et approfondie qui doit avoir lieu. Nous affichons une confiance aveugle dans notre délibération sans la conditionner à ces études techniques. » Néanmoins, Bon-Encontre a quand même donné sa voix au projet. Le président a choisi de rassurer en s’appuyant sur les chiffres livrés par EDF. « Pour deux EPR2, on conserve 10 m³/s pour 2 m³/s qui s’évaporent et donc 8 m³/s restitués à la Garonne. Aux basses eaux, le volume est de 80 m³/s et il faut rappeler qu’en été, la Garonne est soutenue par les barrages pyrénéens s’il faut augmenter le débit. »

 
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