Têtes d’affiche préférées
Au Rassemblement National (RN), Sébastien Chenu se représente logiquement à Denain. L’ancien vice-président de l’Assemblée nationale sera opposé à Cédric Brun, syndicaliste chez PSA et militant de longue date des Insoumis. Il a reçu le soutien de la maire de Denain, Anne-Lise Dufour.
À gauche, les insoumis Ugo Bernalicis à Hellemmes et Villeneuve d’Ascq et David Guiraud à Roubaix devraient également conserver leur siège. Les deux circonscriptions ont voté massivement pour la France Insoumise lors des dernières élections européennes.
Dans la circonscription voisine, Violette Spillebout devrait conserver son siège dans la 9e circonscription qui couvre Tourcoing, Marcq-en-Baroeul et une petite partie de Lille. Comme en 2022 elle sera opposée à l’écologiste Odile Vidal-Sagnier pour l’union des gauches. A Tourcoing, Gérald Darmanin devrait aussi sauver sa place à l’Assemblée. Il s’oppose à nouveau à Leslie Mortreux pour l’union de la gauche et à Jérôme Garcia pour Les Républicains.
Plusieurs circonscriptions pourraient basculer en faveur du Rassemblement national
En Avesnois, le sortant Benjamin Saint-Huile est sur la corde raide. Élu de justesse face au RN en 2022, il affrontera Sandra Delannoy, la candidate d’extrême droite. Il a reçu le soutien du Nouveau Front Populaire et la majorité présidentielle n’a présenté personne contre lui. Reste à savoir si cela suffira à barrer la route à l’extrême droite.
A Cambrai, l’UDI sortant Guy Bricout ne se présente pas. Il est remplacé par une autre personnalité locale : Nicolas Siegler. Président de l’agglomération du Cambrésis. Il se présente comme candidat au territoire et a reçu le soutien de la majorité présidentielle. Le Rassemblement national a investi Alexandre Dufosset et espère reprendre cette circonscription qui lui avait échappé de moins de 500 voix en 2022.
En Flandre, Paul Christophe, député sortant d’Horizons, bénéficie du soutien de Patrice Vergriete, ministre des Transports et président de la communauté urbaine de Dunkerque. A Dunkerque même, c’est le maire socialiste de Cappelle-la-Grande, Julien Gockel qui bénéficie du soutien de Patrice Vergriete et de la majorité présidentielle. Malgré le renouveau industriel de ces dernières années, les Dunkerquois ont voté massivement pour le RN lors des élections européennes.
In Saint-Amand-Les-Eaux, Fabien Roussel, premier secrétaire du Parti communiste, est également en danger. Dans sa circonscription, le vote RN continue de progresser. Il sera une nouvelle fois opposé à Guillaume Florquin pour le RN. Une défaite marquerait sans doute un tournant dans la carrière du patron des communistes.
La gauche pourrait-elle également grappiller quelques sièges ?
C’est possible. Surtout dans la métropole lilloise. A Hem, Croix et Roubaix, l’écologiste Karima Chouia espère battre Félicie Gérard la sortante Horizons. La gauche a obtenu plus de 25 % des voix aux élections européennes. Et dans le Vieux Lille, la socialiste Charlotte Brun, adjointe à la mairie, voudrait détrôner la macroniste sortante Brigitte Liso. Mais ici la tâche s’annonce plus ardue, Brigitte Liso s’étant largement imposée au second tour en 2022.
Dans le Douaisis, 2 circonscriptions sont particulièrement scrutées. L’ancien fief communiste de Marchiennes et Aniche ou Alain Bruneel représente le nouveau front populaire après avoir perdu par 225 voix en 2022. Et à Douai, le maire PS de la ville, Frédéric Chéreau, represents the New Popular Front. Il affrontera deux de ses adversaires du conseil municipal qui ont uni leurs forces. L’ancien Les Républicains Thierry Tesson et son adjoint, le député RN sortant Thibault François.
La majorité présidentielle peut-elle conquérir de nouvelles circonscriptions ?
Au vu des résultats des élections européennes et des dernières élections législatives, il est difficile d’imaginer que la majorité présidentielle parvienne à conquérir de nouvelles circonscriptions dans le Nord. A Lille, le MODEM compte toujours sur Vanessa Duhamel pour arbitrer le match du premier arrondissement. Or Adrien Quatennens a renoncé à se présenter sous la pression des militants après sa condamnation pour violences conjugales. La gauche est divisée entre Aurélien Lecoq, candidat des Insoumis investi par le Nouveau Front populaire. Et la dissidente Amy Bah, soutenue par les écologistes et socialistes lillois.
Dans plusieurs circonscriptions, la majorité présidentielle a choisi de soutenir diverses candidatures de droite ou de centre droit. Comme celui de Jean-Pierre Bataille, bourgmestre de Steenvoorde en Flandre. Et à Valenciennes celui de l’ancienne sénatrice UDI Valérie Létard.
