La dette publique augmente également, au moment où l’UE menace de sanctions.

La dette publique augmente également, au moment où l’UE menace de sanctions.
La dette publique augmente également, au moment où l’UE menace de sanctions.

Les mauvaises nouvelles concernant les finances publiques continuent d’affluer. Ce vendredi, l’Insee a annoncé que la dette publique française avait grimpé. Il s’établit désormais à 110,7% du PIB à la fin du premier trimestre, contre 109,9% à fin 2023.

La dette publique du pays, qui a massivement augmenté depuis la crise sanitaire, a augmenté de 58,3 milliards d’euros pour s’établir à 3.159,7 milliards d’euros, a indiqué l’Institut national de la statistique, alors que le mauvais état des finances publiques est l’un des sujets centraux des premières législatives. campagne. A noter cependant que la dette publique est en baisse par rapport au premier trimestre 2023 (111,9% du PIB).

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Dans le détail, la hausse enregistrée sur les trois premiers mois de l’année provient essentiellement de l’augmentation de la dette de l’Etat (+44,4 milliards d’euros). Celle des administrations de sécurité sociale a augmenté de 12,9 milliards d’euros. En revanche, la dette des administrations publiques locales est restée quasiment stable (+0,8 milliard), comme celle des divers organismes d’administration centrale (+0,2 milliard).

Dérapage du déficit public

Cette hausse du taux d’endettement intervient quelques mois après une autre mauvaise nouvelle sur les finances publiques. En 2023, le déficit public était tombé à 5,5% du PIB, soit plus que prévu par le gouvernement. Ce dernier a imputé ce dérapage à des recettes fiscales de 21 milliards d’euros inférieures aux prévisions de l’an dernier. « Nous avons eu un accident. Je l’admets volontiers. En 2023, tout le monde nous est tombé dessus. Il y a eu un accident de recettes, nous sommes à 5,5 (% du PIB) au lieu d’être en dessous de 5 “, a reconnu mercredi le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.

Le ministre français a justifié le dérapage financier par la pandémie en 2020, puis la crise inflationniste consécutive à la guerre en Ukraine à partir de 2022.

« Nous avons beaucoup protégé l’économie française pendant la crise du Covid et pendant l’inflation, et nous avons beaucoup protégé les ménages français. Le résultat est que nous sommes le premier pays de la zone euro à avoir retrouvé son niveau d’activité d’avant la crise. » expliquait-il le 21 juin.

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L’Europe menace la France d’une procédure pour déficit public excessif

Il n’en demeure pas moins que ce dérapage n’est pas du tout perçu d’un bon oeil par la Commission européenne, qui a ouvert la voie mi-juin à des procédures pour déficits publics excessifs contre la France et six autres pays.

Les déficits publics de ces pays ont dépassé, l’an dernier, la limite de 3% du produit intérieur brut (PIB), seuil fixé par le Pacte de stabilité depuis 1997 pour maintenir l’équilibre des comptes de la zone euro. Formellement, l’exécutif européen proposera aux Etats membres d’ouvrir les procédures lors d’une prochaine réunion des ministres des Finances, le 16 juillet. Rien de nouveau pour la France, dont le dernier excédent budgétaire remonte à 1974, et qui est la plupart du temps en procédure de déficit excessif depuis la création de l’euro au tournant des années 2000. Il en est pourtant sorti en 2017.

Bruno Le Maire promet de réduire le déficit

Pour éviter les sanctions européennes et apaiser les craintes, Bruno Le Maire a affirmé qu’il réduirait la dette et ramènerait le déficit public sous le seuil européen de 3% du PIB en 2027.

Le gouvernement prévoyait, avant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin, un effort budgétaire de 20 milliards supplémentaires en 2024, puis de 20 milliards supplémentaires en 2025. « En 2024, nous avons pris les décisions nécessaires pour être à 5,1 (% du PIB). En 2025, nous devrions être à 4,1% (…) en 2027, nous serons à 3 », dans les limites prévues par la Commission européenne, a ajouté mercredi Bruno Le Maire.

Mais dans ce contexte d’élections législatives, les partis politiques en course présentent des programmes coûteux qui risquent de pousser la France encore plus loin dans un déficit excessif.

Le ministre de l’Économie se veut néanmoins rassurant. Ce dernier a affirmé, mercredi, sur BFMTV, que l’Etat avait « 3 milliards d’euros de recettes fiscales excédentaires » par rapport à ses prévisions. Je peux déjà vous dire que nos recettes fiscales sont aujourd’hui bonnes. Au moment où je vous parle, nous avons 3 milliards d’euros de recettes fiscales excédentaires par rapport à ce qui était prévu en mai 2024. C’est une bonne nouvelle. ” il a dit.

 
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