Un homme jugé pour la mort d’un bébé de six semaines – .

Un homme jugé pour la mort d’un bébé de six semaines – .
Un homme jugé pour la mort d’un bébé de six semaines – .

Sur le banc des accusés, un homme soupçonné d’avoir, par ses actes, provoqué la mort de son fils, alors âgé de six semaines. Il est intéressant de noter que l’affaire a été jugée 14 ans après les événements. L’ambiance était lourde dans la salle d’audience de Niort pour l’ouverture de ce procès.

La mère de l’enfant a tenu les peluches du petit Kean dans ses mains tout l’après-midi. Le père sur le banc des accusés n’a pas bougé.

En décembre 2009, Kean, âgé de six semaines, est admis en urgence au CHU de Poitiers. L’enfant est dans le coma, il mourra 10 jours plus tard.

Ce procès a lieu plus de 14 ans après les faits, carLa procédure n’a débuté qu’en 2014, après que le père ait été reconnu coupable de violences conjugales. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.


La mère a amené les animaux en peluche de son bébé avec elle au procès

© Stéphanie Vinot (France Télévisions)

Le père comparaît pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la provoquer. Les conclusions des experts, rendues en 2016, sont formelles. Ils indiquent que l’enfant a bel et bien été victime du syndrome du bébé secoué. La mère de Kean attendait ce moment depuis très longtemps. Mais elle a été très éprouvée.

Je dois me souvenir de tout.

Gaëlle Coatalem

Mère de Kean

En marge du public, elle nous raconte : «Pendant 15 ans, pour arriver à ce jour, je dois me souvenir de tout, de chaque détail de chaque jour de la vie entière de Kean afin de pouvoir les réciter à la barre le plus efficacement possible. Et donc, revenir encore et encore, tout le temps, tous ces détails, les entendre des autres, ça fait extrêmement mal en fait« .

Quant à l’avocat de la défense, il parle d’une erreur judiciaire. Il a demandé l’annulation de la procédure au motif qu’un délai raisonnable avait été dépassé. Demande rejetée, comme la demande d’accès au dossier médical et le report du procès. Il évoque une pathologie dont souffrait l’enfant et qui serait à l’origine de son décès. Il concentrera sa défense sur ce point.

De nombreux éléments de ce dossier montrent que cet enfant a eu des problèmes médicaux dès sa naissance, où il a été accouché au forceps. Et puis, on sait qu’au moment où il est arrivé à l’hôpital, il souffrait d’une hémorragie chronique, un hématome sous-dural chronique qui datait de plus de trois semaines. Il ne s’agit pas d’une secousse violente qui aurait causé des problèmes médicaux chez cet enfant. Il existe des preuves que sa jambe tremblait au cours de ses 44 jours de vie. Malheureusement c’est très tragique, il y a des enfants qui meurent très jeunes de maladie, ce fut le cas du pauvre Kean

Le procès se poursuit jusqu’à vendredi. L’accusé est sous contrôle judiciaire, il paraît libre.

 
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