Sur l’ensemble du territoire, on comptera 602 nouveaux bascophones âgés de 16 ans et plus entre 2018 et 2022, pour un total de 54 262 locuteurs. Inégalement réparties sur le territoire, elles suivent des évolutions différenciées. Alors que leur nombre augmente dans le Labourd avec 1 167 nouveaux locuteurs, il diminue de 566 dans les territoires de l’intérieur (Amikuze, Basse-Navarre et Soule). Si l’ensemble du Pays Basque est confronté au vieillissement de sa population, l’intérieur souffre d’autant plus que son apport migratoire est faible. L’étude suggère donc une possible compensation de la disparition des seniors par les jeunes et les nouveaux arrivants au Labourd, mais pas dans le reste du territoire.
Des moyens limités
Malgré l’augmentation du nombre de locuteurs, le taux global de bascophones par rapport à la population reste à peu près le même. Le milieu associatif se dit prêt à redoubler d’efforts pour progresser, même s’il regrette le manque de moyens et de mesures précises. «Je travaille sans argent. Il nous faut plus de postes, et des objectifs concrets», déplore Elorri Arin, de l’association Konkolotx qui regroupe huit structures d’accueil de la petite enfance basque. Maider Béhotéguy, président de l’OPLB, affirme qu’il faut « continuer ce que l’on fait, mais continuer plus fort ».
