Le Rassemblement national espère « au moins deux élus »

Le Rassemblement national espère « au moins deux élus »
Le Rassemblement national espère « au moins deux élus »

Affiches avec les visages des deux figures du Rassemblement national – Marine Le Pen et Jordan Bardella – sur les panneaux électoraux de Mont-de-Marsan. Pas de visage de la candidate désignée par le parti d’extrême droite, à savoir Véronique Fossey, une retraitée de Parentis-en-Born. Situation similaire dans la troisième circonscription.

Sur les panneaux de propagande de la deuxième circonscription, Ludovic Biesbrouck (avec son statut de chef départemental du RN dans les Landes) apparaît aux côtés du président du RN et de l’ancien candidat à la présidentielle.

Indéniablement, le Rassemblement national mise davantage sur une dynamique nationale pour ce scrutin législatif que sur la facette locale de ses candidats ; il est vrai qu’ils sont très peu connus, voire méconnus, du grand public. « Bien sûr, cela reste une élection départementale mais avec des enjeux nationaux », précise le chef de file landais du RN pour expliquer l’absence des visages des candidats sur les affiches.

“Faites un geste”

Le RN semble pourtant proche de s’implanter pour la première fois sur le territoire landais à l’issue de ces élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Pour ce scrutin, le RN des Landes « espère un maximum de députés ». “C’est-à-dire dans les trois circonscriptions”, note le chef départemental “même si ce sera un peu compliqué de faire table rase, surtout dans la troisième où il existe encore d’importants bastions de gauche”.

Il semble évident que le parti d’extrême droite a contrôlé la première et la deuxième circonscriptions « pour faire un coup d’État », c’est-à-dire les deux circonscriptions dont les députés sortants sont membres de la majorité macroniste.

« Les résultats des dernières élections sont encourageants avec des scores supérieurs à 32-35 % dans les deux cas, et parfois même supérieurs à 40 % », insiste Ludovic Biesbrouck.

Une présence de plus en plus forte

Les résultats des européennes attestent d’une forte progression du RN dans le département des Landes. Le 9 juin, Jordan Bardella est arrivé premier dans 298 communes sur 327. Dans 28 autres, il est arrivé deuxième. Entre les deux dernières élections européennes de 2019 et 2024, il a obtenu 20 804 voix supplémentaires.

Il obtient des scores élevés, notamment dans les petites villes, comme Herré (54%), Saint-Jean-de-Lier (49,7%) ou Liposthey (49,4%). Dans les grandes villes aussi, la mise en œuvre est en cours, comme à Mont-de-Marsan (avec près de 29 % des voix), Dax (près de 28 %) et Saint-Paul les Dax (avec 31 %). C’est encore plus flagrant dans le nord des Landes avec 37,6% à Parentis-en-Born, 36% à Biscarrosse et 35,3% à Sanguinet.

Marine Le Pen est arrivée en tête dans 94 communes au soir du second tour de l’élection présidentielle de 2022. Elle a tout de même reçu plus de 32 000 bulletins supplémentaires par rapport au second tour de l’élection présidentielle de 2017. Il n’y avait pas que les petites communes qui avaient mis l’ancien patron du RN en tête. Elle avait obtenu des scores élevés à Tartas (50,4%), Parentis-en-Born (52,3%), Ychoux (50,2%) et Rion-des-Landes (53,5%). En 2017, le RN était en tête dans seulement cinq communes landaises au soir du second tour de l’élection présidentielle.

Concernant les élections législatives, les candidats RN gagnent du terrain. Même si aucun concurrent dans les trois circonscriptions n’avait réussi à se qualifier pour le second tour en 2017 et 2022. Néanmoins, entre ces deux législatives, les candidats RN ont vu leur capital croître de façon exponentielle : + 5 091 voix au premier (permettant de dépasser les 20 % des voix), + 4 374 sur la deuxième, et + 4 853 sur la troisième circonscription. Seule une faible participation (atteignant à peine 52,99%) leur avait empêché d’obtenir 12,5% des inscrits et de valider leur qualification pour le second tour.

En vue du scrutin du 30 juin, le RN landais veut élargir sa présence sur le terrain. « Il faut être optimiste. Les résultats nous sont favorables », poursuit le manager landais. Ludovic Biesbrouck vise plus loin qu’une simple qualification pour le second tour.

Une campagne discrète

Force est pourtant de constater, pour cette courte campagne des législatives, que les candidats du RN se sont montrés pour le moins discrets. Pas de réunions publiques, notamment. “C’est un choix”, souligne Ludovic Biesbrouck, privilégiant “une présence sur le terrain”.

Ce dernier s’est fait discret, notamment dans le premier où la candidate désignée, Véronique Fossey, n’a été vue en déplacement que mardi 25 juin. C’est également le cas de Sylvie Franceschini. Candidate aux dernières élections européennes, elle lorgnait sur la première circonscription avant d’être investie dans la troisième. « Nous faisons ce que nous pouvons. Nous avons tous une vie en dehors de la politique. Nous aussi, nous travaillons, conclut Ludovic Biesbrouck. Nous étions présents sur les marchés de Dax, d’Ondres ou encore de Vieux-Boucau.

Des campagnes vraiment minimes avec l’espoir de faire basculer les circonscriptions. Si tel était le cas, cela constituerait un séisme majeur dans les Landes. Sinon, ce sera, pour le RN, une « déception » évidente.

 
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