Le Brestois qui a poignardé sa compagne à Rennes échappe à la perpétuité

Le Brestois qui a poignardé sa compagne à Rennes échappe à la perpétuité
Le Brestois qui a poignardé sa compagne à Rennes échappe à la perpétuité

Par

Editorial Côté Brest

Publié le

25 juin 2024 à 19h01

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The Ille-et-Vilaine Assize Court sentenced 25 ans de réclusion criminelleMardi 25 juin 2024, le quadragénaire brestois (Finistère) jugé pour meurtre et le violence habituelle inflicted on his partner in Rennes (Ille-et-Vilaine) on August 20, 2020.

Pour rappel, l’homme avait appelé les pompiers à 1h54 du matin, pour les prévenir qu’il avait “planté” sa femme avec un couteau et attendait sur place que quelqu’un vienne le chercher. La victime a été retrouvée par les secours baignée dans « un mètre carré de sang », a rappelé la conseillère générale Audrey Galaud lors de l’audience.

Cette nuit d’horreur dans le petit appartement de l’allée Saint-Gildas était en réalité le dénouement d’une relation qui, dès le début, avait été marquée par la violence.

Une défenestration

La victime a par exemple reçu une « bonne gifle » pour avoir embrassé « à pleine bouche » un jeune homme dans une discothèque, alors même que le couple venait de se rencontrer.

Elle avait un « tympan perforé » après une deuxième gifle « particulièrement violente » en juillet 2010, quelques heures après s’être présentée à la police avec un « saignement de l’oreille droite ».

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La relation a finalement été marquée par une curieuse défenestration du troisième étage de leur immeuble, le 4 avril 2016, sans que la responsabilité de l’accusé ne soit directement engagée. Cet accident a laissé la victime séquelles graves ce qui l’avait plongée dans un “état de vulnérabilité grave et avérée”, selon un expert.

« Une prison de violence et de souffrance »

Au quotidien, elle avait en effet « besoin d’aide pour organiser sa journée, faire les courses, le ménage, les repas, se déplacer », ce qui laissait ainsi à l’accusé un rôle « d’aide »… À l’époque, les médecins qui qui l’avait suivie avait clairement identifié cela conjoint « tout-puissant et omniprésent »“très désagréable” et qui “monopolise la discussion”, qui l’accompagnait à chaque réunion.

Dans cet « enfer conjugal », la victime apparaissait comme « effacée », marchant tout le temps « derrière lui », selon leurs voisins. Elle avait pourtant tenté de s’évader de cette « prison de violences et de souffrances dont lui seul avait la clé » : le 26 novembre 2015, elle avait porté plainte pour « violences régulières ».

L’homme a ainsi été condamné par le tribunal correctionnel de Rennes pour « violences habituelles ».

Son père avait également tenté de la sauver, en la mettant à l’abri, en l’emmenant au commissariat et en écrivant également au juge chargé de la détermination de la peine pour lui faire part de son « inquiétude ». Une ordonnance de tutelle avait également été demandée, mais elle n’a jamais été prononcée, le juge estimant que sa fille était « en pleine possession de ses facultés ».

La mère de l’accusé avait également remarqué que sa belle-fille avait « changé ». Lorsqu’il a appris que sa propre mère avait proposé d’aider sa compagne, il a menacé de « lui faire payer ». « C’est comme si je voulais lui enlever sa proie », confiait-elle aux policiers.

Il dit qu’il n’a donné que deux gifles

Fils d’un homme « très violent », « buveur » et « jaloux » de ses propres enfants, il a très vite fait « des bêtises de petit garçon », avant de sombrer dans la délinquance selon sa famille : alcool, stupéfiants et propension à la bagarre. n’importe qui. « On sortait dans la rue, on ne savait pas si ça allait partir tout de suite », se souvient son frère.

Sa mère avoue l’avoir frappé avec une ceinture entre 6 et 10 ans, « peut-être deux fois par an et juste sur les fesses. «Je n’en pouvais plus, je ne savais pas quoi faire», souffle-t-elle au bar. Mais elle insiste sur le fait qu’elle aimait son fils. « Elle m’a dit qu’elle ne m’avait jamais aimé et que je suis née par hasard », conteste néanmoins l’accusé.

Devant la cour d’assises, il a minimisé la violence « sporadique » subi par sa femme : il ne lui a donné que deux gifles. La cause du tympan perforé ? Un « coup brutal » qu’elle aurait reçu lors d’une manifestation en 2001.

Des explications qui n’ont pas convaincu la procureure générale : pour elle, la victime a subi une « torture ». Son « parcours projeté vers une mort violente » n’a pu être évité alors que « tous les voyants étaient au rouge », regrette le magistrat.

Elle avait requis la réclusion à perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 22 ans, pour les « 20 ans de prison » vécus par cette « poupée qui s’est brisée sous l’emprise de son bourreau ».

Obsédé par la loyauté et le respect

Pour le deuxième avocat de la famille, Me William Pineau, la « souffrance réelle et profondément enkystée » de l’accusé n’est qu’un « ingrédient » du drame. C’est son obsession de la fidélité et du respect de sa femme, en une vision « très viriliste » de la masculinitéce qui aurait conduit à cette issue fatale.

Mais pour l’avocat de la défense, il « ne voulait pas la tuer. Il voulait, dans un accès non de folie mais de profonde détresse, la violer…. N’oubliez pas qu’il porte ce poids», a plaidé Me Juliette Beigelman.

Devant la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine, son client a également demandé pardon à la famille de la victime. «J’y penserai toute ma vie. Cela ne la ramènera pas, mais je voulais te dire que je me sens mal pour toi et que je suis désolé, » souffla-t-il.

Les jurés ont finalement réduit la peine requise, se contentant de 25 ans de réclusion criminelle : une fois sa peine purgée, avec une période de sûreté de 15 ans, il sera soumis à une peine suivi socio-judiciaire avec obligation de soins.

Il lui sera également interdit d’entrer en contact avec la famille de la victime et de se présenter à leur domicile pendant trois ans, ainsi que de détenir une arme soumise à autorisation pendant 15 ans. Il dispose désormais de dix jours pour faire appel.

RB (PressPepper)

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