Par
Lucille Akrich
Publié le
27 novembre 2024 à 18h07
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1 079 faits enregistrés en 2023.
Après un « bond » de 10 % entre 2022 et 2023, les chiffres des violences conjugales (de la police et de la gendarmerie) au niveau départemental semblent se stabiliser. C’est ce qu’a expliqué le préfet de Vendée, Gérard Gavory, lors d’une conférence de presse lundi 25 novembre 2024.
Plus de places d’hébergement d’urgence
« On peut dire que le système renforcé que nous avons mis en place qui permet de recevoir des plaintes et de protéger les femmes victimes fonctionne », résume-t-il.
En plus des cinq sites d’hébergement d’urgence à La Roche-sur-Yon, le territoire a été maillé avec des hébergements ouverts à Fontenay, Luçon l’année dernière et aux Herbiers et Challans cette année (+ 30 % de places en 2024).
Par ailleurs, quatre sites en Vendée permettent d’héberger les auteurs d’infractions dans des dispositifs d’expulsion des conjoints violents.
« Policiers et gendarmes ont également été formés spécifiquement pour accueillir les victimes et prendre en charge elles », ajoute Gérard Gavory.
Le préfet rappelle que l’Etat paie 1,35 milliard d’euros par an lutter contre les violences de genre et sexistes, principalement sous forme de subventions et financer des places d’hébergement d’urgence.
Malgré cela, sur le terrain, les associations sont unanimes pour constater que les moyens ne sont toujours pas suffisants pour lutter contre un phénomène de grande ampleur.
Côté justice, lutte contre la récidive
La présidente du tribunal judiciaire de La Roche-sur-Yon, Emilie Rayneau, souligne que la justice est mobilisée pour apporter des réponses adaptées aux infractions et surtout, « prévenir les récidives ».
Tous les systèmes innovants mis en place visent à offrir de meilleurs soins.
La procureure de la République, Sarah Huet, a livré un chiffre frappant : plus de 80 % des convocations par procès-verbal ont été accompagné d’un contrôle judiciaireCette année.
Jusqu’à présent, 30 téléphones de danger grave ont été attribués en 2024 aux femmes victimes, pour pouvoir déclencher rapidement des secours en cas de danger, et « 22 sont actuellement actifs ».
Enfin, huit bracelets anti-réconciliation (qui retentissent lorsque le conjoint violent s’approche) sont en service.
En 2024, 21 demandes d’ordonnance de protection ont été déposées par le juge aux affaires familiales.
Autant d’outils juridiques pour tenter de protéger les victimes.
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