La gare de La Rochelle a perdu sa couronne. Au moins temporairement. Dans la nuit de lundi à mardi, l’emblématique Tour de l’Horloge, qui domine le bâtiment, a été démontée en catimini. La lanterne, pièce historique située au sommet du bâtiment et initialement utilisée pour créer un puits de lumière, a été supprimée…
La gare de La Rochelle a perdu sa couronne. Au moins temporairement. Dans la nuit de lundi à mardi, l’emblématique Tour de l’Horloge, qui domine le bâtiment, a été démontée en catimini. La lanterne – pièce historique située au sommet du bâtiment, initialement utilisée pour créer un puits de lumière – a été démontée pour être restaurée.
De 16 heures à 5 heures du matin, une dizaine de personnes ont participé à l’extraction. Tout d’abord, la lanterne a été fixée à une grue. L’équipe a découpé la charpente métallique située sous le bardage en bois pour pouvoir la retirer. Une fois au sol, l’imposante structure – six mètres de haut, trois mètres de diamètre et plus de cinq tonnes – a été transportée dans un convoi exceptionnel jusqu’à un site situé au sud de la gare, au pied de la passerelle Joséphine. Boulanger. “Tout s’est très bien passé, il n’y a pas eu d’aléas notables”, a déclaré Matthieu Enou, directeur “projets” à SNCF Gares & Connexions, en charge du dossier. Une couverture temporaire a été installée à la place de la lanterne pour imperméabiliser le grand dôme.
Le bâtiment s’élève à une altitude de 45 mètres.
SNCF
Exposition aux intempéries
Cette opération d’envergure était prévue depuis mars. La lanterne a été abaissée pour pouvoir être analysée. « Nous avions déjà constaté des traces d’usure, mais il est difficile d’être précis à 45 mètres de hauteur », précise Matthieu Enou. « Nous souhaitons poursuivre les études afin de pouvoir le rénover presque parfaitement. » La lanterne est constituée d’une structure métallique agrémentée d’un revêtement en bois. C’est principalement ce bardage décoratif qui serait touché, selon les premières observations. « Les fragilités sont dues aux effets du temps et du climat. A cette hauteur, le bâtiment est très exposé aux intempéries et aux tempêtes », analyse le directeur « projets ».
La lanterne sera désormais étudiée par des spécialistes jusqu’à fin 2024. Un appel d’offres sera alors lancé en fonction de la spécificité des besoins de restauration. Il sera finalement rénové et replacé au sommet de la Tour de l’Horloge au second semestre 2025, si tout se passe sans encombre. Le projet sera soutenu en permanence par la Conservation Régionale des Monuments Historiques.
Structure à définir
Pour Matthieu Enou, « la lanterne fait partie intégrante de la gare ». Érigée lors de sa construction dans les années 1910, elle s’est toujours dressée au sommet de l’édifice. Initialement, ses ornements étaient en zinc. C’est lors de sa première et unique rénovation jusqu’alors qu’un revêtement en bois a été privilégié. Pour le moment, les matériaux qui seront utilisés pour la nouvelle version restaurée n’ont pas encore été définis.
Une chose est sûre, cette réfection de la lanterne sera suivie, après l’été, d’une réfection de la grande verrière aérienne du hall de gare. Un projet qui devrait durer entre un et deux ans. La disparition des échafaudages et autres traces des travaux est prévue pour 2026.
