Finale du Top 14. Toulouse – .

Finale du Top 14. Toulouse – .
Finale du Top 14. Toulouse – .

P.coup de projecteur sur un personnage taciturne. Samedi soir, Romain Buros a eu droit à sa « dédicace particulière ». Entre ses analyses de la douloureuse victoire de « son » UBB sur le Stade Français, en demi-finale au stade Matmut, et ses premières projections vers une finale où son équipe figurera en outsider face au Stade Toulousain, Yannick Bru a pris le temps. de rendre hommage à son dos : « Nous remercions Romain Buros qui a joué un peu diminué avec des tensions aux ischio-jambiers. Ce n’était pas facile. Mais on avait tellement besoin de lui pour épauler Matéo (Garcia). »

Le latéral de l’UBB, dont l’une des missions est de prendre le relais de l’ouvreur dans le jeu au sol, n’a effectivement pas eu l’occasion de jouer ce qui était jusqu’alors le match le plus important de la saison bordelaise dans la plénitude de ses moyens. .

Cette « alerte », la cellule performance du staff de Yannick Bru l’a identifiée, quelques dizaines de minutes avant le coup d’envoi, lors de l’échauffement. Même s’il pouvait accélérer normalement, Romain Buros souffrait d’une petite douleur à la décélération. Un malaise qui l’a empêché de s’abandonner complètement.

« Je suis un peu frustré personnellement, mais on ne peut pas être frustré d’avoir gagné une demi-finale. Ce serait égoïste »

Une rapide discussion a vite mis de côté la question de sa participation ou non à cette demi-finale. Le joueur voulait jouer. Le staff n’a pas voulu se priver d’un élément aussi important pour une telle nomination. « C’était plus difficile à gérer mentalement que physiquement. C’était une demi-finale, et quand on ne joue pas à 100%, c’est un peu inquiétant dans la tête”, a déclaré Romain Buros après le match : “On m’a vu en difficulté. Je devrai être meilleur la semaine prochaine. Je suis un peu frustré personnellement, mais on ne peut pas être frustré d’avoir gagné une demi-finale. Ce serait égoïste. »

Tempérament

A l’approche de la finale, l’épisode n’est plus qu’un mauvais souvenir : Romain Buros devrait tenir sa place sans problème face à Toulouse. Mais ce qui pourrait finalement n’être qu’une anecdote a néanmoins un mérite non négligeable. Cela en dit presque autant sur le caractère de l’arrière d’Aire-sur-l’Adour que sur son importance dans l’écosystème de l’UBB. « Romain pèse beaucoup dans le groupe : il parle peu. Mais il l’emmène sur le terrain”, observe-t-on au sein du staff girondin. « Il rassure les gars. »

Romain Buros est le joueur de l’UBB qui a été le plus titularisé (26) par Yannick Bru cette saison. Conséquence logique de son placement sur le terrain – les arrières sont peu « coachés » – il est aussi celui qui possède le temps de jeu moyen le plus long du championnat dans le vestiaire bordelais (69,5 minutes par match). Un statut incontournable imposé par l’importance de son jeu au pied dans les systèmes de l’UBB, mais aussi par ses qualités de puncheur dans le jeu de tous les jours.

« Quand je dis que je ne parle pas, c’est en semaine. J’aime gagner, je veux que toute l’équipe le sache”

« Il a franchi un cap indéniable en tant que joueur, il maîtrise vraiment le poste d’arrière latéral sous tous ses aspects », observe son concurrent au poste, Nans Ducuing. « Il est très régulier, très sérieux, il sait où il veut aller. » La légitimité de l’arrière d’Aturin s’est d’abord construite sportivement. La place qu’il occupe n’en résulte que.

Le joueur formé à la Section Paloise assume son côté « silencieux » : « Je n’ai aucun problème à m’intégrer, mais je prends un peu de temps pour imposer mes idées (sourire) », déclarait-il, il y a quelques semaines, dans « Sud Ouest ». « Prendre des responsabilités ne me dérange pas. Mais nous avons des leaders naturels dans l’équipe comme Max (Lucu), Jeff (Poirot), Matthieu (Jalibert), qui n’ont aucun problème à prendre leurs responsabilités. Je vais les laisser faire. »

Une retenue qui craque sous le poids de son tempérament à mesure que le match approche. Remplacement dynamique, attaque de ligne pleine d’entrain, encouragements constants… Sa gestuelle ne ment pas : « Quand je dis que je ne parle pas, c’est en semaine », sourit-il. J’aime gagner, je veux que toute l’équipe le sache. » Message transmis.

 
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