Le constructeur de midibus en faillite, « pas d’impact majeur » selon le RTC

Le constructeur de midibus en faillite, « pas d’impact majeur » selon le RTC
Le constructeur de midibus en faillite, « pas d’impact majeur » selon le RTC

Sous la pression de l’endettement, le constructeur belge Van Hool a déclaré faillite en avril dernier.

Au Québec, le nom du constructeur d’autobus n’est pas étranger. Ce dernier est à l’origine des midibus RTC, dont on a beaucoup parlé avant même leur arrivée dans la capitale.

La soixantaine de midibus acquis depuis 2016 sont toujours en service dans les rues de Québec, selon le Réseau de transport de la Capitale.

Six à l’arrêt

Pourtant, à la mi-juin, six d’entre eux étaient immobilisés. En attendant des pièces de rechange, les petits véhicules étaient stationnés dans des garages en attente d’être réparés.

Rien d’inhabituel, selon la porte-parole Raphaëlle Savard, qui assure que le service reste « opérationnel ».

Populaires en Europe, les midibus sont un type particulier de véhicule hybride, dont la taille varie entre celle d’un bus standard et d’un minibus.

Interrogé à ce sujet par Le soleille RTC ne montre aucune inquiétude quant aux difficultés potentielles de fourniture de pièces détachées.

« Autonomes », ses équipes sont chargées de la maintenance et de l’exploitation des 64 bus de petit format déployés dans les zones moins fréquentées. «Nos employés d’entretien connaissent donc bien les véhicules», soutient le porte-parole.

« À court terme, nous ne prévoyons pas d’impact majeur », partage-t-elle.

Comme prévu dans le contrat avec Van Hool, les midibus RTC n’étaient plus couverts par la garantie de base de deux ans. «Dans ce contexte, nous avions déjà développé notre expertise en entretien des véhicules», explique Raphaëlle Savard.

Le RTC entretient également des relations commerciales avec d’autres fournisseurs qui distribuent des pièces spécifiques aux véhicules Van Hool, précise-t-on, et entend travailler « conjointement avec ces fournisseurs pour assurer le fonctionnement de ses midibus ».

Les plans de RTC ne sont pas non plus contrariés par la fin des activités de Van Hool, selon la société de transport, alors qu’aucune commande de midibus n’était prévue ni en cours.

Longue saga

Il n’en reste pas moins que la faillite de Van Hool est une nouvelle tuile qui s’abat sur le réseau de transport de la Capitale, dans une saga qui s’étend sur plusieurs années.

De l’achat à la mise en service, en passant par les premiers essais routiers, en 2018, les midibus ont été critiqués de toutes parts. Pannes, manque de fiabilité, pannes et pannes se sont succédées dans les premiers jours du service.

Seul soumissionnaire, Van Hool a remporté le contrat pour la fourniture de 64 midibus pour un coût total de 64 millions. La facture variait selon les lots, mais le prix moyen de chaque unité, également pointée du doigt, atteignait 830 000 $.

À l’époque, le parti d’opposition Québec 21, dirigé par Jean-François Gosselin, n’avait pas manqué une occasion de dénoncer l’acquisition de midibus par l’administration Labeaume, qualifiant cette dépense de « citron » et de « mauvais achat ». « .

Dans son rapport annuel 2019, le vérificateur général de la Ville de Québec, Michel Samson, a relevé des failles dans les processus suivis par le RTC pour remplir sa flotte de midibus. Il reproche à l’organisation de ne pas avoir prévu que ces véhicules fabriqués en Europe nécessiteraient des pièces européennes qui ne correspondraient pas à des pièces non européennes.

Le RTC se retrouve face à « un monopole de Van Hool pour la fourniture de pièces détachées, où il est impossible de comparer la valeur de ces pièces sur le marché nord-américain pour des pièces équivalentes », écrit-il.

Plus tard, en 2020, le directeur général du RTC, Alain Mercier, garantissait que 70 % des pièces sont communes entre les différents fabricants de l’industrie.

En juin, la société néerlandaise VDL Group a confirmé le rachat de la division bus de Van Hool.

LE MIDIBUS RTC EN BREF

  • Mars 2016 : Première commande de midibus finalisée
  • Janvier 2018 : Arrivée du premier midibus dans la capitale pour une phase de test
  • Mars 2019 : Début de la mise en service
  • Depuis, 64 midibus en service, sur un total de 622 bus
 
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