Les cerfs abondent à Anticosti après un hiver facile

Les cerfs abondent à Anticosti après un hiver facile
Les cerfs abondent à Anticosti après un hiver facile

Le cerf de Virginie de l’île d’Anticosti est actuellement très abondant sur l’ensemble du territoire. Il semblerait, selon les habitants du quartier, que la population ait atteint le même niveau que celle des bonnes années.

«Encore une fois, je crois que les amateurs de chasse qui nous rendront visite connaîtront un bon succès cet automne», explique le directeur de la Sépaq Anticosti, Éric Harnois. L’hiver a été doux. Il n’y avait pas beaucoup de neige et, en prime, nous avons eu un printemps précoce. Le cerf de Virginie qui vit sur l’île en a profité. Les conditions étaient vraiment idéales.

«C’est ma deuxième année de travail. Je trouve la situation étrangement similaire à celle de l’année dernière. Aussi, les témoignages des habitants de l’île confirment qu’il y a de nombreux cerfs. Au village, les naissances ont commencé. Il existe de nombreux petits jumeaux. Cela augure vraiment bien. »

Un autre élément important observé est la formation précoce de panaches mâles.

« Au moment où nous parlons, le 20 juin, nous observons des panaches mesurant 15 à 20 cm sur les individus les plus âgés. La rapidité avec laquelle les panaches se forment est vraiment surprenante. C’est la preuve que toute la nature est en avance cette saison. »

CHASSEURS AU RENCONTRE

Traditionnellement, après une saison exceptionnelle comme l’année dernière, je savais que les chasseurs seraient au rendez-vous cette saison.

« Honnêtement, les réservations sont pratiquement pleines. C’est comme ça sur l’île. Après une bonne saison, les chasseurs ont envie de revenir. Ils veulent voir des cerfs et avoir la chance de récolter le cerf de leur vie. »

« La saison que nous avons connue l’automne dernier a fait que le taux de réservation était extrêmement élevé au départ des chasseurs. Cela explique également l’enthousiasme en termes de réserves restantes. Actuellement, il reste encore quelques places en plan américain ici et là. Je dirais qu’on flirte avec les 100 % de taux d’occupation », résume le directeur.

Pour les personnes qui se demandent si le service sera au rendez-vous, voici sa réponse :

« La machine de chasse est bien rodée, si l’on peut dire. Il y a eu l’acquisition de plusieurs nouveaux territoires dans l’est de l’île, comme Bell River et Chaloupe. La saison 2023 nous a permis de comprendre que la fusion était bouclée à 100% et que nous avions le contrôle. Le transport aérien est plus facile à coordonner. La machine est vraiment bien huilée, ce qui va nous permettre d’offrir le maximum aux chasseurs qui ont choisi de nous faire confiance. »

Au printemps, les équipes n’ont pas eu de mauvaises surprises, hormis quelques chutes d’arbres sous les vents violents à certains endroits.

UNESCO

L’île d’Anticosti est désormais officiellement inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Beaucoup se sont demandé s’il y aurait des changements dans les activités, y compris la chasse.

“Il n’y a aucun changement à l’horizon pour le moment”, nous informe le réalisateur. Nous avons mis en place des plans pour capter l’intérêt des clients et leur faire découvrir ce site exceptionnel. A la fin de chaque séjour, nous posons des questions pour savoir si des personnes sont venues visiter les attractions de l’île ou en lien avec la candidature de l’île au patrimoine mondial de l’UNESCO. »

Il est certain que les gens seront intéressés à visiter cette île chargée d’histoire, mais il y a une réalité à respecter.

« Pour l’instant, ce qui préoccupe le plus les gens à Port-Menier, le village où l’on est accueilli, c’est la capacité d’hébergement et les infrastructures disponibles.

L’Auberge de Port-Menier est actuellement l’infrastructure d’hébergement la plus imposante du village, avec 16 chambres.

Photographie Karl Tremblay

« Oui, la candidature à l’UNESCO est une merveilleuse nouvelle, mais elle implique de préparer l’arrivée des clients en toute sécurité. Conduire sur la Transanticostienne comporte son propre niveau de risque. Il n’y a pas de service cellulaire sur cette route de gravier où les crevaisons sont fréquentes. Il faudra pouvoir transporter ces personnes qui souhaitent visiter le territoire et les héberger en toute sécurité.

« Il faut aussi penser au transport aérien. Je pense qu’il faut monter les escaliers une marche à la fois pour être prêt. Je sais qu’il y a actuellement beaucoup de discussions sur le sujet entre le gouvernement et les autorités locales. »

PATIENCE

Pour les chasseurs en revanche, rien n’a changé.

« Nous sommes une pourvoirie de chasse et de pêche. C’est notre mandat et nous le poursuivrons en veillant à donner le meilleur aux amateurs qui nous visitent. »

Une chose est sûre, il faudra du temps pour que l’île dispose des infrastructures et des services nécessaires pour accueillir une masse de visiteurs, dans un environnement isolé, avec les contraintes que cela implique. La construction est plus lente, l’organisation des transports sur le territoire doit se faire avec des véhicules qui seront acheminés par bateau, sans oublier l’accès à la restauration et bien plus encore.

La protection de l’environnement est assurée, c’est certain, avec cette inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, mais pour l’accueil des visiteurs, il y a beaucoup à faire.

 
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