reconstitution fictive d’une cour d’assises avec le nid et Polymnia

reconstitution fictive d’une cour d’assises avec le nid et Polymnia
reconstitution fictive d’une cour d’assises avec le nid et Polymnia

Mardi 19 novembre 2024 au soir, l’association Nid, en partenariat avec Polymnia (start-up pour le développement des arts oratoires) a organisé, Espace Jacques-Villeret, une reconstitution fictive d’une audience de cour d’assises. Objectif : amener le public au cœur du système judiciaire pour révéler la réalité de la prostitution des mineurs, les conséquences pour les victimes et la stratégie des exploiteurs sexuels jugés pour proxénétisme. Et aussi de fournir des outils de compréhension afin de mieux identifier, accompagner et orienter les victimes.

« Depuis longtemps, nous suivons la prostitution de rue, et maintenant, surtout la prostitution via les réseaux internet.explique Pierre Mabire, délégué départemental du Nid. Les travailleurs sociaux nous envoient les personnes qu’ils ont identifiées, et nous intervenons les établissements. La prostitution des mineurs devient un phénomène national de plus en plus pris en compte. »

Gabriel Gorce est co-fondateur de Polymnia, basée à Paris, fondée en 2018, qui compte trois salariés et intermittents du spectacle : « Nos principes d’activité sont la formation à la prise de parole en public et les débats que nous organisons avec la présence d’institutions et d’associations, comme cette soirée. Nous avons monté, écrit et mis en scène cet essai en partenariat avec le Nid. »

De la reconstruction au verdict

Pendant cinquante minutes, le public a assisté à cette reconstitution mettant en scène un proxénète, une cliente prostituée et une jeune victime. La problématique du phénomène a été abordée, grâce à la lecture des faits, des réquisitoires, des accusations, des plaidoiries. Cinq personnes de l’assistance, tirées au sort par le président, faisaient partie des jurés aux côtés des magistrats du tribunal, jusqu’au prononcé du verdict.

Un temps d’échanges très riche et instructif s’est déroulé dans la deuxième partie, avec la participation, entre autres, de Catherine Sorita-Minard (procureur de la République), des comédiennes, Elyette Peyrous et Aurélie Tulasne (aide sociale à l’enfance), Marie Roussel ( déléguée aux droits des femmes). Parmi les nombreux sujets abordés : la genèse du projet, les interventions du Nid, les stratégies utilisées pour que les victimes se sentent réellement victimes, l’estimation du nombre de victimes mineures, leur prise en charge, etc.

 
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