La formation, pierre angulaire du succès de l’équipe de France

Lors d’une journée de détection, à l’Institut National du Football à Clairefontaine (Yvelines), le 14 avril 2012. GADOFFRE ALAIN / PRESSE SPORTIVE

Le 14 novembre 2023, à quelques pas du château de Clairefontaine, dans les Yvelines, où les joueurs de l’équipe de France préparent l’Euro (du 14 juin au 14 juillet, en Allemagne), le Centre national de football (CNF) pullule . Les invités, connus ou non, ont tous le point commun d’être passés par l’Institut national du football, la célèbre école de formation, fondée en 1972 à Vichy (Allier) puis délocalisée en 1988 à Clairefontaine-en-Yvelines dans la création du CNF. .

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En ce jour d’automne, la Fédération française de football (FFF) célèbre, avec quelques mois de retard, les cinquante ans du modèle de formation français, en compagnie de ses anciens pensionnaires, qu’ils aient eu la chance de suivre ou non une carrière professionnelle. L’un des élèves les plus illustres de l’Institut national de football, Kylian Mbappé, fait partie des invités prestigieux de cette journée et vient témoigner de ses deux années de formation, entre 12 et 14 ans.

À l’image du capitaine de l’équipe de France, qui a ensuite rejoint l’AS Monaco, la grande majorité des 25 Bleus sélectionnés pour disputer l’Euro ont été très tôt mis sur le chemin du succès. A 15 ans, seuls trois d’entre eux – N’Golo Kanté, Youssouf Fofana et Randal Kolo Muani – n’étaient membres d’aucun des 37 centres de formation répartis sur tout le territoire français.

“Nous nous sommes débrouillés tout seuls”

En 1984, lorsque les Bleus de Michel Hidalgo remportent l’Euro 1984, ces infrastructures étaient encore peu nombreuses dans la région, les recruteurs moins présents qu’aujourd’hui. La formation française n’en était qu’à ses débuts et seuls quelques centres de formation avaient vu le jour, dans le sillage du premier d’entre eux, celui du FC Sochaux, en 1974. Seuls quelques joueurs de la sélection française avaient eu la chance d’en bénéficier.

« À notre époque, le plus grand club de la région recrutait des joueurs issus de petits clubs voisins », témoigne Manuel Amoros. Les débuts du champion d’Europe 1984 dans le monde professionnel constituent cependant une exception, qui préfigurera les évolutions à venir, avec des jeunes joueurs déracinés et envoyés dans des clubs à plusieurs centaines de kilomètres de leur domicile familial. Originaire de Lunel (Hérault), Manuel Amoros ne convainc pas Nîmes, l’équipe phare locale, et rejoint, en 1977, l’AS Monaco qui vient d’ouvrir son centre de formation.

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Les configurations des clubs, qui seront dotés d’infrastructures adaptées quelques années plus tard, ne permettent pas encore d’héberger les apprentis. Agé de 15 ans, Manuel Amoros vit donc à l’hôtel avec cinq de ses coéquipiers. D’autres vivent avec des locaux. « Nous avons été relâchés dans la nature à Monaco et nous nous sommes débrouillésse souvient l’ex-défenseur. Il fallait être psychologiquement fort pour ignorer tout ce qui se passait à proximité. »

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