La campagne hivernale des Restos du Cœur a débuté mardi 19 novembre 2024, notamment dans les six points d’accueil de Lozère. Mise à jour avec l’équipe de Mende.
Cette année marque le quarantième anniversaire des campagnes des Restos du Cœur, association de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sous toutes ses formes, notamment par l’aide alimentaire, lancée par Coluche en 1985. En Lozère, les six points d’accueil sont prêts à accueillir les public, plusieurs fois par semaine, pour fournir des paniers remplis de repas équilibrés aux plus démunis. L’équipe de bénévoles de Mende, sur le pied de guerre en ce mardi d’ouverture, profite de la matinée pour préparer l’après-midi, boire du café et se donner du courage.
La soirée incontournable 48 de Cœur
Claude Lafont, treasurer for five years at Restos du Cœur de Lozère, does not hide the difficulties: “Nous entrons, une fois de plus, dans une année avec un déficit budgétaire même s’il est meilleur que les années précédentes malgré toutes les aides que nous recevons.” Les communes abondent en prêtant gratuitement des locaux, mais aussi le Département, la Région et l’Etat sous forme de subventions.
Sans oublier la soirée phare 48 de coeur au théâtre Mende (1est et 2 mars 2025), qui assure une bonne partie du chiffre d’affaires annuel : “Cet argent nous permet d’améliorer le quotidien des centres, tout est plus facile avec cette manne.” Sans oublier les dons spontanés des particuliers. «Nos déficits sont comblés par la branche nationale», tempère le trésorier.
Nadine Robinet, responsable de l’agence Lozère, est au travail depuis trois ans : « L’appel de l’association nationale l’année dernière a été entendu (32 millions d’euros de soutiens exceptionnels collectés en un mois, notamment auprès des collectivités et des grandes entreprises, NDLR) mais il y avait des mesures restrictives. Nous avons dû refuser des gens et ne pas donner autant que nous le souhaitions. Mais cette année, les mesures ont été revues même si la pauvreté s’aggrave.»
Afin de résoudre ce délicat équilibre entre générosité et comptabilité, l’association tente de mieux cibler, particulièrement les familles monoparentales et la petite enfance. « Nous rééquilibrons ce que nous donnerons à ces familles et personnes seules » précise le gérant. Sur l’ensemble des denrées distribuées, 30% sont achetées par la centrale nationale d’achat, complétées par la collecte nationale et les dons.
700 personnes en Lozère sont accompagnées
Concrètement, pour bénéficier des repas des Restos du Cœur, vous devez répondre à certains critères : « Nous demandons les revenus, les dépenses (loyer, chauffage, eau et électricité) avec les justificatifs et nous définissons le reste à vivre, avec une marge tolérable de 10% »justifie un bénévole. Ainsi ce « reste à vivre » définira si le demandeur peut bénéficier de repas gratuits : “Nous faisons preuve de gentillesse.” Tous les bénévoles s’accordent à dire que chacun peut, sans hésitation, ouvrir les portes des Restos du Cœur pour « boire un café, avoir des liens sociaux, des conseils de réinsertion, trouver des ressources ».
Comment aider le Resto du Cœur ?
Les Restos du Cœur à Mende sont ouverts aux bénéficiaires (et à ceux qui souhaitent s’inscrire) le mardi et le vendredi de 14h à 18h30 au 4 rue Léopold-Monestier, jusqu’au 31 mars 2025. “Mais en fait, nous restons ouverts toute l’année sauf en août” specify Nadine Robinet and Claude Lafont. Pour aider, rendez-vous sur le site des Restos du Cœur rubrique « Devenir bénévole » ou rendez-vous directement dans l’un des centres de Lozère pour vous faire connaître.
Au total, en Lozère, 700 personnes (340 familles) bénéficient par semaine de la générosité des Restos du Cœur et 160 familles, à Mende, l’hiver dernier. “Les forfaits représentent la valeur de repas équilibrés, l’équivalent de huit repas par semaine pour une personne seule.” Les 7, 8 et 9 mars 2025 aura lieu la collecte nationale dans les grandes surfaces, l’occasion pour les particuliers de participer aux travaux de Coluche : «Nous envisageons une deuxième collection à l’automne» précis Claude Lafont.
« L’hiver sera compliqué, un autre volontaire est déplacé, nous avons de moins en moins de choix. Parfois, nous commandons des légumes et nous n’en avons pas assez. Nous manquons actuellement de lait. Un appel aux producteurs locaux comme cet agriculteur du Giraldès qui plante chaque année une tonne de pommes de terre pour les Restos du Cœur. Et encore un appel au recrutement de bénévoles, car les besoins en main d’œuvre et en cellules grises sont immenses. Il y en a 160 en Lozère répartis entre Mende, Villefort, Saint-Chély, Florac, Langogne et Marvejols. “Nous aimerions également trouver un animateur responsable de la formation », admettent-ils tous à l’unisson.