dix hommes jugés à Bordeaux pour trafic de cigarettes

dix hommes jugés à Bordeaux pour trafic de cigarettes
dix hommes jugés à Bordeaux pour trafic de cigarettes

“Il ne s’agit pas de la cartouche ramenée discrètement de la principauté d’Andorre ni d’un paquet de cigarettes revendu au coin de la rue, mais plutôt d’un trafic à grande échelle de transport et de revente de cigarettes contrefaites”, précise Jean en préambule. -Luc Ybre, le président de la première chambre du tribunal correctionnel de Bordeaux, ce lundi 24 juin. Contrebande, ventes frauduleuses sans statut de vendeur de tabac et participation à une association de malfaiteurs qui ont donné lieu à la mise en jugement de dix hommes âgés de 21 à 38 ans. depuis hier à Bordeaux au titre de leur implication.

Une enquête tentaculaire

Le 12 mars 2021, un automobiliste arrivant de région parisienne est contrôlé par les douaniers au péage de Virsac. Vingt-cinq cartons remplis de cartouches de cigarettes ont été saisis dans son véhicule. Le point de départ d’une vaste enquête du Service d’enquêtes judiciaires et financières des douanes (SEJF).

Des interceptions téléphoniques à la surveillance physique, des enquêtes de contacts aux contrôles sur les locations de voitures et de box, des auditions aux études sur les transferts de fonds et les modes de vie, des transactions aux saisies et arrestations, les agents suivront et traceront les passeurs et le tabac qui tourne. s’avère être une contrefaçon. « Ce ne sont plus seulement les impôts qui sont éludés, mais c’est aussi un problème de santé publique », résume le président.

Une cartouche achetée 105 euros sur le marché dit authentique a été achetée 25 à 30 euros et revendue 50 à 70 euros

Les enquêteurs préciseront également le rôle de chacun : les deux donneurs d’ordre, demi-grossistes et revendeurs, le responsable d’un véritable centre d’appels de commandes, les livreurs et vendeurs, les transporteurs et collecteurs d’argent, et un fournisseur en région parisienne.

Le tabac, chargé en région parisienne ou en Espagne dans des véhicules d’ouverture et de transport, était ensuite revendu en cartouches à Lormont, Bègles, Gradignan, Mérignac, Talence, Pessac, Villenave-d’Ornon ou Saint-Médard-en-Jalles… Tarifs proposée sur les réseaux sociaux défiait ainsi toute concurrence puisqu’une cartouche achetée 105 euros sur le marché dit authentique était achetée 25 à 30 euros et revendue 50 à 70 euros.

Expulsé de la pièce

Si les prévenus reconnaissent avoir revendu du tabac sans être dealer, ils réfutent toute idée de blanchiment et d’association de malfaiteurs. Dans le box, l’un des deux prévenus détenus nie le rôle central qui lui est assigné. « Je ne suis pas un organisateur, il n’y a pas d’organisation, je suis tout seul. J’ai gagné de l’argent tout seul. Les autres, je ne sais pas», dit-il à propos de ses coaccusés.


Me Sylvie Reulet est l’avocate d’un prévenu qualifié par le parquet de donneur d’ordre. Un rôle central dans un trafic qu’il nie.

GUILLAUME BONNAUD/SO

Désinvolte, provocateur et dissipé, l’autre détenu est expulsé de la chambre le matin avant de revenir assumer l’entière responsabilité de la circulation l’après-midi. Au mauvais endroit au mauvais moment pour vendre des sièges de camion et non des cigarettes, cartouches trouvées dans les poubelles, lignes téléphoniques et adresses email piratées : à la barre, les explications sont parfois fantaisistes.

“C’était une question de survie”, a déclaré un autre. «J’ai fait ça pour m’aider. C’est fait, c’est fait, nous faisons tous des erreurs. » « Tout le monde a été arrêté, je ne pensais pas que les faits étaient si graves et que j’allais être associé à des criminels. » Le procès se termine ce mardi 25 juin.

 
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